Paris: mise à fond sur la réunion Merkel/Hollande/Tsipras.

(CercleFinance.com) - Fol espoir, rachat de 'short' massif, ruée sur les valeurs du luxe et de l'automobile... voilà un résumé de la dernière demi-heure de cette séance de mercredi.

Alors que les négociations semblaient au bord de la rupture depuis mardi soir, voilà que l'euphorie ressurgit brutalement sur les marchés: l'Allemagne serait prête à accepter un compromis incluant plusieurs propositions d'Athènes (jusqu'ici considérées comme inacceptables par les créanciers).
Voilà que le dossier se débloque soudain et qu'un accord semble redevenu possible lors de l'entrevue Merkel/Hollande/Tsipras prévue ce soir à Bruxelles.

Paris n'a pas clôturé au plus haut du jour (4.956Pts) mais le rebond demeure spectaculaire: +1,75% à 4.935Pts, contre un 'plus bas' en matinée à 4.812Pts (soit pas moins de +144Pts en quelques heures et +3,5% sur ses planchers de la veille).

L'Euro-Stoxx50 se montre encore plus déterminé avec un gain de +2,02% à 3.526Pts dans le sillage de Francfort (+2,4%) et Milan (+2,5%).
Les taux longs qui culminaient à 1,4% sur les OAT et 1,06% sur les Bunds se détendaient à respectivement 1,325 et 0,985%... mais les marchés obligataires demeuraient malgré tout en repli par rapport à la veille (beaucoup plus de circonspection que sur les actions).

A Wall Street, on veut également croire à la solution miracle et le Dow Jones ou le Nasdaq ont doublé leurs gains entre 16H45 et 17H15 pour afficher de +1,3% sur le S&P500 a +1,45% sur le Dow Jones.
Mais les scores semblent étrangement figés depuis 17H15: plus rien ne bouge depuis 2 heures... il va falloir attendre 21H45 pour revoir un peu d'animation.
Le revirement à la hausse revêt donc une dimension largement psychologique (tout au moral, la question des 83MdsE avancées aux banques grecques reste un problème majeur), alors qu'aucune donnée macroéconomique de premier plan n'est venue rythmer la journée.

Si un refinancement de la Grèce évtait un défaut à court terme, la question de la situation de faillite des banques grecques est d'une tout autre dimension: le donds d'urgence (ELA) qui leur est dédié vient d'être augmenté de 80,5 à 83MdsE).

Les opérateurs n'ont eu comme seul chiffre à se mettre sous la dent que les stocks de pétrole brut américains à 16H30: ils ont diminué de 6,8 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, après une baisse de plus de 1,9 million la semaine précédente, et les stocks d'essence ont quant à eux baissé de 2,9 millions de barils.

Sur le front des valeurs, inversion de la vapeur sur les valeurs du luxe: lanternes rouge du CAC40 lundi et mardi, voici Kering qui s'envole de +4,2% et LVMH de +4,15%, devant Michelin (+3,7%) et Airbus (+2,7%).

Parmi les géants de la cote, Total reprend +2,15% et le titre Sanofi avance de +1,5%. Le géant pharmaceutique français et Regeneron Pharmaceuticals Inc. ont fait savoir que le Comité consultatif sur les médicaments indiqués dans le traitement des maladies endocrines et métaboliques de la FDA (Food and Drug Administration) a recommandé l'approbation du médicament expérimental Praluent (alirocumab) outre-Atlantique.

Nanobiotix a stagné au final (+0,1%) après avoir fait état de résultats préliminaires positifs pour son NBTXR3 à l'issue d'essais de phase I/II dans les cancers de la tête et du cou, tandis que l'action Hubwoo bondit de 28,6% sur fond de projet d'OPA du groupe Perfect Commerce.

Enfin, les premiers pas en Bourse du groupe de génie électrique Spie sont encourageants. Le titre - dont le cours de référence retenu a été de 16,5 euros - s'échangeait en effet 17,45E à 17H35, soit une hausse de 5,75%.

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