Paris: Nième record 2012 à 3666, WStreet de nouveau hésitant

(CercleFinance.com) - Wall Street recolle au scénario original (de préouverture) à la mi-séance: les hausse moyenne des indices US est désormais voisine de +0,15% (Dow Jones et 'S&P'), le Nasdaq reste un peu en retrait avec -0,05%.

Les indices US étaient en repli symétrique vers 17H30, ce qui explique pourquoi le CAC40 a fini en demi-teinte, à 3.666,7Pts, soit une hausse symbolique de +0,06%... un peu décevant après qu'un nouveau record annuel a été inscrit à 3.674,5Pts à 16H45.

Paris vient donc d'aligner une 21ème séance de hausse sur 24 (les contrats à terme ont en effet progressé lundi même si le 'cash' affichait -0,15%) et la tendance devrait logiquement demeurer positive jusque vers 16H (compensation des contrats à terme échéance décembre).

La bourse de Paris continue de battre jour après jour de nouveaux records, d'abord de hausses consécutives sur une période de 4 semaines (il fallait remonter à octobre 1999) puis désormais sur 5 semaines (quoi qu'il arrive demain).

A mesure que le mouvement haussier apparaît chaque jour plus irréversible, les discours se sont de plus en plus haussiers: 80% des opérateurs et gérants sont désormais 'bullish' et les objectifs à la hausse ne cessent d'être relevés: 3.850Pts pour début janvier, 4.000Pts d'ici 1 mois, 4.250Pts à la fin du 1er trimestre, etc...

Et l'explication qui prend toutes les apparences d'une 'pensée unique' et d'une véritable 'récitation' est la suivante: les opérateurs retrouvent du 'goût pour le risque', alors que l'obligataire ne rapporte plus rien.

Aucun d'entre eux ne cite jamais la perspective d'une meilleure conjoncture en 2013 (et pour cause) ni des dividendes plus copieux: les actions seront achetées 'par défaut'... parce qu'on ne sait pas quoi faire d'autre.
Malgré une stagnation très probable du rendement des actions l'an prochain, il existe également un consensus hégémonique concernant l'hypothèse d'un retour en force des 'non résidents' sur les actions européennnes, réputées fortement sous évaluées (le discours était tout autre, sur la base des mêmes données conjoncturelles mi-novembre).

Les marchés montent inexorablement alors même le directeur de la communication de la Maison Blanche a annoncé que le Président Obama mettrait son veto au 'plan B' proposé par Boehner.

'Ce plan proposé par les Républicains aux deux chambres n'a aucune chance d'être appliqué', renchérit le bureau d'études Aurel BGC.

Les négociations entre le Président et le leader républicain, John Boehner, vont donc se poursuivre dans les prochains jours. Obama a répété vouloir arriver à un accord avant Noël, prenant à témoin l'opinion publique sur les risques que font supporter les Républicains à l'économie.

'Cette communication agressive du Président Obama inquiète les investisseurs', estime toujours Aurel BGC.

Les nombreuses statistiques publiées cet après-midi aux Etats-Unis n'ont eu aucun impact sur les cours
Les opérateurs ont pris connaissance, à 14h30, des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage (+17.000 à 361.000) et de la troisième estimation du PIB du troisième trimestre, revue à +3,1% contre +2,7% précédemment (et 2,9% attendu).

L'indice de la Fed de Philadelphie pour décembre (il remonte de 8,1 à 10,7) et l'indicateur avancé du Conference board pour novembre sont ressortis en légère hausse.

Côté valeurs, Areva lâche 3% à 13,03E, après avoir maintenu ses prévisions financières pour 2012, mais réduit ses objectifs d'Ebitda et de ventes dans les énergies pour 2013.

Alcatel-Lucent finit stable après avoir gagné +3,5% à 1,095E ce matin, alors que l'Etat français pourrait demander à France Télécom de racheter les navires câbliers de l'équipementier télécoms, d'après Les Echos.
Le Ministre des finances Pierre Moscovici réaffirme souhaiter la pérennité de l'équipementier Telecom.
AXA prend 1,1% et retrace au 'cent près' son zénith du 19 mars à 13,25E, Crédit Agricole a gagné +1,35%, Sanofi +1,2% et Arcelor +1%.

NB: l'once d'or poursuit ce soir sa correction, sous les 1.650$ (à 1.645$), les opérateurs privilégiant le pétrole qui tutoie les 90$ le baril.

Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance