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Paris: optimisme hégémonique, les cours dictent les discours

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(CercleFinance.com) - Wall Street ne lâche rien à la mi-séance: le 'S&P' grimpe de pratiquement +1%, le Dow Jones engrange +0,85% (il tutoie les 13.300Pts) et le Nasdaq bondit de +1,75% (à 3.030Pts) dans le sillage d'Apple qui 'fait la diffé

(CercleFinance.com) - Wall Street ne lâche rien à la mi-séance: le 'S&P' grimpe de pratiquement +1%, le Dow Jones engrange +0,85% (il tutoie les 13.300Pts) et le Nasdaq bondit de +1,75% (à 3.030Pts) dans le sillage d'Apple qui 'fait la différence' avec un gain de +3,3%.

Paris a clôturé en hausse de 0,95% à 3.646Pts et inscrit donc une 7ème séance de hausse d'affilée.
Le marché parisien s'inscrit dans le cadre d'un mouvement perpétuel à la hausse (15 séances sur 17): il n'y a que 2 précédents historiques début 1998 et fin 1999, quand les banques recrutaient 100.000 nouveaux actionnaires par mois.

Malgré un discours qui devient un Leitmotiv concernant les 'retardataires' contraints de payer le marché pour coller à leur 'benchmark' (autrement dit, on reconnait implicitement qu'acheter n'a aucune justification économique mais que c'est un 'choix forcé'), il n'y a toujours aucun volume à l'achat... et seulement 2,5MdsE échangés ce mardi.
Les 'retardataires' prennent de plus en plus de retard... ou alors, il s'agit d'une sorte d'image d'Epinal boursière qui n'a plus de réalité.

En ce qui concerne l'amplitude inattendue de la hausse, les commentateurs exliquent que ce n'est pas grâce aux 'bonnes nouvelles' mais plutôt de l'absence de 'mauvaises'.

Et ce n'est même pas un argument: le contexte d'euphorie actuel, même les 'mauvaises nouvelles' (comme la dégradation de la dette française ou la démission de Mario Monti) ne font pas reculer le CAC40, ni l'Euro-Stoxx50 qui grimpe de +1,1% à 2.625Pts.

Aux Etats Unis, les opérateurs parient sur l'annonce d'une nouvelle initiative de la part de FED demain (extension de l'opération 'twist', doublement du 'QE-3'... ou autre solution visant à déverser de nouvelles liquidités au profit du secteur bancaire).

Plus les cours grimpent, plus les investisseurs font état d'une vision optimiste: ils tablent sur la poursuite du découplage conjoncture/cours de bourse, sur la résolution optimale (sans impact sur la croissance) de la problématique du fiscal cliff et sur l'apaisement des tensions politiques en Italie (alors que la population s'affiche farouchement anti-austérité et que la consommation s'effondre, ce dont personne ne parle).

'Avec les craintes sur l'Italie qui se dissipent et l'optimisme sur la situation budgétaire américaine, les indices européens devraient poursuivre le rally haussier de cette fin d'année', estime Saxo Banque.

Aucune statistique médiocre ne saurait ternir l'euphorie ambante: le déficit commercial américain s'est accru au mois d'octobre, mais heureusement... un peu moins que prévu par les économistes.

Selon les chiffres publiés mardi par le Département du Commerce, le déficit est ressorti à 42,2Mds$, contre 40,3Mds$ en septembre (chiffre révisé de 41,5 milliards en estimation initiale).

'Les prix à l'importation du pétrole ont augmenté de 1,2% sur le mois, alourdissant la facture énergétique', précise Aurel BGC, tandis que 'le mouvement de reconstitution des stocks, notamment des grossistes, devrait aussi avoir soutenu les importations'.

Les spécialistes indiquent que le président du Conseil italien Mario Monti s'est efforcé hier soir de rassurer les marchés dans le but de préserver la stabilité sur les taux des pays européens en difficulté.

Autre nouvelle rassurante, l'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne grimpe de 22,6 points et repasse en terrain positif en décembre, à +6,9. Par comparaison, les économistes n'attendaient qu'une légère remontée vers -10: peu de commentateurs se disent étonnés d'un tel écart positif alors que la croissance allemande vient d'être revue fortement à la baisse par la Bundesbank.

Les valeurs très en retard, comme les 'utilities' et en particulier les valeurs liés aux services à l'environnement étaient particulièrement bien orientés.
Suez Environnement s'adjuge 8,25% à 9,01E, alors que les analystes de Morgan Stanley réitèrent leur recommandation d'achat et leur objectif de cours de 10,5 euros sur le titre. Veolia n'est pas très loin derrière, avec +5,65% à 9,106E, Bouygues prend encore +3,8%, GDF Suez et Vivendi -plus timides- reprennent près de +2%.

Il n'y avait pratiquement plus de replis: Crédit Agricole perd 1,2%, Alcatel-Lucent -0,7%, EADS -0,95%.

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