Paris: pertes gommées avant l'emploi américain.

(CercleFinance.com) - La déception suscitée par les propos prudents de Mario Draghi a vécu : la Bourse de Paris efface ses pertes d'hier dans l'attente des chiffres mensuels de l'emploi américain.

Ces derniers pourraient doucher l'enthousiasme du jour, car si le consensus table sur 225.000 créations de postes au sein de la première économie mondiale en novembre, après 214.000 en octobre, des analystes à l'image de Natixis redoutent moins de 200.000 nouveaux emplois.

'Les composantes emplois de la confiance des consommateurs ainsi que des indices ISM se sont affaiblies en novembre, suggérant un ralentissement de la reprise du marché du travail', argumente la banque française, dont la thèse est qui plus est accréditée par les résultats de la dernière enquête du cabinet ADP sur l'emploi privé, lequel a fait état de 208.000 nouveaux postes en novembre, contre 233.000 en octobre (chiffre révisé de 230.000) et, là aussi, 225.000 attendu par les économistes.

Hormis le rapport mensuel sur l'emploi, les opérateurs prendront connaissance tout à l'heure des chiffres de la balance commerciale en octobre puis des commandes industrielles pour ce même mois.

Pour l'heure, le CAC 40 progresse de 1,4% à 4.383 points et la hausse de 2,5% en séquentiel des commandes à l'industrie allemande en octobre constitue un catalyseur d'autant plus solide que le consensus anticipait une augmentation nettement plus modeste de l'ordre de 0,5%.

Un rebond salvateur, mais qui ne saurait ébranler les tenants d'un essoufflement de l'économie de la première économie de l'eurozone et a fortiori remettre en cause le manque de vigueur de cette dernière.

D'autant qu'Eurostat a confirmé en deuxième lecture ses estimations 'flash' concernant la croissance du PIB au troisième trimestre par rapport au précédent, à savoir +0,2% dans la zone euro...

S'agissant des valeurs, Pierre & Vacances (+5,9% à 26 euros) continue de s'illustrer, toujours porté par l'annonce d'un partenariat avec un groupe chinois qui lui ouvre de nouveaux horizons.

Les bancaires, elles, remontent la pente après leur gros coup de mou d'hier, consécutif à la position jugée 'attentiste' de Mario Draghi sur l'assouplissement quantitatif de la BCE. BNP Paris, Société Générale et Crédit Agricole engrangent en effet respectivement 3, 2,9 et 2,1% à 51,3, 39,1 et 11,3 euros.

Enfin, Saint-Gobain (+3,3% à 37,1 euros) est en tête de l'indice phare à la faveur d'une note sectorielle favorable de Morgan Stanley. L'analyste reste à 'pondérer en ligne' sur Saint-Gobain, mais a revu à la hausse son objectif de 36,5 à 37,5 euros.

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