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Paris: plus forte correction depuis 11 mois, WStreet résiste

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(CercleFinance.com) - Wall Street ne lâche pas un pouce de terrain supplémentaire par rapport à 17H35 (clôtude des places européennes) avec des indices US qui ne reperdent même pas l'équivalent de ce qu'ils avaient gagné vendredi soir. Le Dow

(CercleFinance.com) - Wall Street ne lâche pas un pouce de terrain supplémentaire par rapport à 17H35 (clôtude des places européennes) avec des indices US qui ne reperdent même pas l'équivalent de ce qu'ils avaient gagné vendredi soir.
Le Dow Jones lâche 0,9% à 13.900Pts, le 'S&P' -0,95% (il garde ainsi le contact avec les 1.500Pts) et le Nasdaq recule de -1,3%.
L'indice du stress -le VIX- fait en revanche une embardée de +12% à 14,50 mais il reste cependant à des niveaux historiquement très bas, et 25% en dessous du seuil des 18 au-delà duquel le marché montrerait qu'il doute du scénario rose prévilégié depuis le début de l'année.

Quel contraste entre cette consolidation en forme de 'respiration' sur les actions US (-1% en moyenne) et la chute de -3% du CAC40 et de l'Euro-Stoxx50 (la plus violente depuis le 6 mars 2012) est aussi inattendue que le consensus était haussier au lendemain du week-end.
A 3.659Pts, Paris efface l'intégralité des gains des 6 dernières semaines puisque le CAC40 revient au même niveau que le 21 décembre dernier... et dans des volumes supérieurs de 40% à la moyenne des précédents lundi (3,3MdsE contre 2,2MdsE).

La nervosité apparaît encore plus forte en Espagne (-3,8% à Madrid) et en Italie (-4,5% à Milan) alors que Silvio Berlusconi remonte fortement dans les sondages, Londres ne cède 'que' -1,5% et Francfort -2,5%: l'E-Stoxx600 recule de -1,5%... sa plus forte chute depuis le 23 octobre 2012. Il vient d'effacer 50% de ses gains depuis le 1er janvier tandis que pour l'E-Stoxx50, c'est du 100% (le bilan s'établit à -0,4%).

Entre le scandale de l'Euribor en Italie (et la remontée de Silvio Berlusconi dans les sondages), les rumeurs de corruption visant Mariano Rajoy en Espagne (et les 26% de taux de chômage -soit 5 millions de sans emploi- qui sont socialement explosifs), le marché trouve de bons prétextes pour corriger, sauf que fondamentalement, la conjoncture aurait pu justifier une rechute des indices dès le 4 janvier.

L'Europe n'est pas la seule en cause: Aurel BGC pointe du doigt plusieurs risques aux Etats-Unis. 'A la fin du mois, une partie des dépenses de l'Etat sera gelée si aucun accord politique n'est trouvé à Washington', prévient le bureau d'études. Par ailleurs, les inquiétudes autour de la consommation des ménages restent importantes. 'Face à la baisse de leurs salaires nets, le moral est en net recul', précisent les spécialistes.

Ils soulignent que 'jeudi, lors de la publication de leur chiffre d'affaires de janvier, les distributeurs américains pourraient avoir un discours mitigé'. Enfin, l'emploi a été nettement revu à la hausse sur le quatrième trimestre, mais, face à une contraction du PIB total, la productivité du travail sera en recul.
Les entreprises ont subi une forte pression sur leurs marges sur la fin 2012, du moins au niveau macroéconomique.

Cette semaine, les publications américaines de sociétés importantes du S&P 500 seront moins nombreuses. En revanche, les publications des entreprises européennes commencent réellement. 'Les discours des dirigeants sur la conjoncture internationale devraient être proches de ceux de leurs homologues américains', estime Aurel BGC, pour qui ils devraient, en revanche, rester très mitigés sur l'Europe.

Les principales publications de sociétés européennes seront cette semaine Aperam (aujourd'hui), UBS, BP, Vinci (mardi), GlaxoSmithKline, Arcelor (mercredi), Alcatel-Lucent, Swisscom, TUI, Dassault Systemes, Nexans, Sanofi, Daimler et Telecom Italia (jeudi).

'En Europe, la star de la semaine est Mario Draghi', indique Aurel BGC, précisant que le président de la BCE est attendu sur son analyse de la conjoncture dans la zone euro et son jugement sur la hausse récente de l'euro.

Sur le plan des valeurs, seul Gemalrto surnage avec +0,6%, même Suez Environnement qui gagnait 4% ce matin à la faveur d'un relèvement de recommandation de HSBC est repassé négatif (-0,6%).

Dans le bas du classement sur le CAC 40, Renault recule de -3,3%, plombé par une dégradation chez HSBC de 'surpondérer' à 'neutre', dans une note sur les constructeurs automobiles européens.
Solvay lâche -3,15%, Arcelor et Lafarge -3,75%, Vinci -4,6%, France Telecom -4,1% et Bouygues -4,5%.
Le luxe n'est pas épargné avec LVMH (-4,2%) et PPR (-1,5%).

Les valeurs bancaires sont également sous pression avec -3% sur BNP-Paribas, -5,4% sur Crédit Agricole et -4,75% sur Sté Générale (sans oublier AXA avec -3,8%).

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