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Paris: prend 0,7%, W-Street euphorisé par austérité espagole

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(CercleFinance.com) - Wall Street s'envole, Wall Street exulte à la lecture des mesures d'austérité en Espagne, lesquelles mettent l'accent sur la réduction des dépenses et des programmes d'aide aux personnes en difficulté (40MdsE d'économies

(CercleFinance.com) - Wall Street s'envole, Wall Street exulte à la lecture des mesures d'austérité en Espagne, lesquelles mettent l'accent sur la réduction des dépenses et des programmes d'aide aux personnes en difficulté (40MdsE d'économies en 2013), synonyme de désintégration du système de protection sociale mis en place depuis l'entrée de ce pays dans l'UE en 1985.
Wall Street n'est clairement pas impressionné par les manifestations de colère des espagnols des dernières 48H.

Les indices US affichent depuis 18H30 des performances bluffantes (+1,2% pour le Nasdaq, +0,95% pour le 'S&P') alors que les chiffres publiées aux Etats Unis ce jeudi étaient carrément consternants.

Le CAC40 (+0,72%) a bénéficié d'un coup de pouce de dernière minute (+0,25% en plus, à 3.439Pts) alors que Wall Street accélérait à la hausse, applaudissant les mesures les plus anti-sociales annoncées par le gouvernement Rajoy vers 17H25.

Même avant d'applaudir l'éradication de 25 ans de progrès social en Espagne, les indices US reprenaient déjà +0,3%, 'saluant' des chiffres d'activité économiques bien pires que prévues.

Les commandes de biens durables ont en effet plongé de -13,2% aux Etats-Unis en août, soit 3 fois plus lourdement que ce que le marché attendait (plus forte baisse depuis janvier 2009).
Hors transports, le recul est plus modeste (-1,6%) mais là encore, une stabilité était attendue.

Autre déception, la croissance de l'économie américaine a été révisée en forte baisse, de +1,7% vers +1,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre.
La croissance a donc ralenti d'autant plus fortement par rapport à une progression de 2% sur les trois premiers mois de l'année... et les économistes s'attendaient à une confirmation de l'estimation précédente.

Toutes ces 'stats' sont très mauvaises et ne peuvent même pas donner lieu à des interprétations telles que 'c'était moins pire qu'attendu'... ou 'la FED va forcément opter pour un 'QE-3'.

Seule satisfaction, le chômage en données hebdomadaires recule de -25.000 à 259.000 mais cela ne fait que traduire une normalisation du marché du travail après les perturbations météorologiques (les ouragans impliquant du chômage technique) du début du mois de septembre.

De telles performances des places boursières -surtout à Wall Street- peuvent apparaître 'contre-intuitives' (pour ne pas dire surnaturelles) et tout se déroule comme si le scénario de la séance était voué à être haussier, peu importent les chiffres.

Mais il ne faut pas perdre de vue que cette séance de jeudi est l'avant dernière du 3ème trimestre et que les 'habillages de bilan' l'emportent probablement sur toute autre considération conjoncturelle.

Les marchés auraient par ailleurs de quoi être effrayés par la perspective de voir l'Espagne contrainte de rechercher 150MdsE d'économies supplémentaires d'ici fin 2014, soit un effort annuel représentant 5% de son PIB (ce qui apparaît colossal, surtout sur fond de récession)... et son déficit 2012 pourrait avoisiner -10% au lieu de 8,9% cet été et loin des -6% espérés.

Le CAC40 a été soutenu aujourd'hui par Lafarge (+2,8% avec la cession d'activités aux Etats Uni), Crédit Agricole (+3,85%), Schneider (+2,05%) Sanofi (+1,5%), Legrand (+2%) et Bouygues (+1,6%).

Le luxe reste sous pression avec -1,5% sur PPR et LVMH.

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