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Paris: le ralentissement allemand se confirme et inquiète.

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(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris évolue en légère baisse, une nouvelle fois pénalisé par la recrudescence des tensions géopolitiques, lesquelles perturbent les marchés occidentaux depuis déjà plusieurs semaines, et par un nouvel indi

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris évolue en légère baisse, une nouvelle fois pénalisé par la recrudescence des tensions géopolitiques, lesquelles perturbent les marchés occidentaux depuis déjà plusieurs semaines, et par un nouvel indicateur allemand décevant.

Peu avant 15h00, le CAC 40 cède 0,5% à 4.175 points.

'Le rebond d'hier n'était, tout au plus, qu'un rebond technique ô combien fragile. Les mêmes facteurs anxiogènes qui ont dominé les échanges depuis fin juillet perdurent, qu'il s'agisse du risque politique en Ukraine et en Irak ou encore des inquiétudes à propos de la santé de l'économie allemande', commente Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

Alors que les commandes à l'industrie et la production industrielle allemande ont déçu la semaine dernière, et que tout porte à croire que la croissance du pays sera proche de zéro au deuxième trimestre (après une estimation originelle de +0,3%), l'indice ZEW s'est littéralement écroulé ce mois-ci. Mesurant le sentiment d'investisseurs allemands de plus en plus préoccupés par les sanctions économiques décrétées par Moscou à l'encontre de la zone euro étant donné l'exposition de l'Allemagne à la Russie, il est ressorti à 8,6 points, très loin du consensus des économistes qui le donnaient à 17.

Il s'était établi à 27,1 points le mois dernier et a reculé pour le huitième mois de rang.

'Bien qu'il puisse reflète aussi refléter la faible performance du Dax ces deux dernières semaines, ce rapport illustre un assombrissement du moral des analystes allemands sur fond des dernières sanctions russes qui pèsent sur les perspectives de croissance', a corroboré Natixis.

Les craintes des professionnels de la finance d'outre-Rhin, qui rejaillissent sur toute la zone euro considérant le rôle de locomotive que joue l'Allemagne dans la région, vont donc crescendo à l'avant-veille de la première estimation du PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre, qui sera particulièrement attendue. Elles apparaissent de surcroît d'autant plus légitimes qu'une escalade militaire apparaît probable à la frontière russo-ukrainienne.

Alors qu'un convoi d'aide humanitaire russe composé de 280 camions a quitté la région de Moscou pour rejoindre les régions de l'Est ukrainien, l'OTAN et les démocraties occidentales redoutent que la Russie n'annexe de facto une partie de l'Ukraine via ce prétexte.

La situation demeure par ailleurs très tendue à Donetsk, désormais encerclée par l'armée nationale ukrainienne, en passe de reprendre la métropole aux séparatistes. L'arrivée la semaine dernière de plusieurs milliers de soldats russes (de 20.000 à 45.000 selon les estimations) le long de la frontière orientale de l'Ukraine pourrait toutefois venir contrarier cette issue.

Concernant les valeurs, les bancaires évoluent à rebours de la tendance à l'image de Natixis, qui grimpe de 2,6% à 5 euros.

Montupet poursuit de son côté son parcours chaotique avec une place de lanterne rouge du SBF 120. Le titre de l'équipementier automobile, qui s'était adjugé 8,9% hier, cède 2,7% à 49,3 euros.

Moins volatile, l'action Arkema n'en est pas moins également à la peine. Le groupe chimique abandonne en effet 1,4% à 55,9 euros alors que Citi, jusqu'ici acheteur, a dégradé sa recommandation à 'neutre'.

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