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Paris: rebond technique malgré la macro et les stats US.

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(CercleFinance.com) - Les inquiétudes nées de l'élection législative anticipée en Grèce et de la baisse du pétrole ont d'abord prédominé, mais la Bourse de Paris évolue maintenant en territoire positif. A environ 1h30 de la clôture, le CAC

(CercleFinance.com) - Les inquiétudes nées de l'élection législative anticipée en Grèce et de la baisse du pétrole ont d'abord prédominé, mais la Bourse de Paris évolue maintenant en territoire positif.

A environ 1h30 de la clôture, le CAC 40 reprend 0,4% à 4.128 points. Une progression néanmoins symbolique, surtout après l'effondrement d'hier (-3,3%), dans un contexte global de grande fragilité de l'euro - la monnaie unique vaut 1,1928 dollar au moment où nous écrivons ces lignes, ce qui fait tout de même les affaires de l'Allemagne et plus largement des entreprises européennes exportatrices - et de poursuite de la baisse des cours de l'or noir, résultante d'une production trop importante et d'une demande insuffisante.

'Il y a trois grands facteurs qui pèsent sur les Bourses mondiales à l'heure actuelle : d'abord, le krach des cours pétroliers, ensuite le ralentissement économique global et enfin les craintes relatives à la Grèce', résume Nour Al-Hammoury, stratège de marché chez ADS Securities à Abu Dhabi.

Le scrutin législatif précité aura lieu dans trois semaines et devrait faire revenir la gauche au pouvoir. Une gauche qui, au grand dam des intervenants et d'Angela Merkel, apparaît bien décidée à donner un grand coup de pied dans la fourmilière en s'affranchissant du dogme de la rigueur.

Quand bien même la Grèce dispose d'une marge de manoeuvre très étroite pour négocier sa dette, la question d'une sortie de l'eurozone se pose avec insistance depuis le début de l'année. Certains la jugent possible et même souhaitable à l'image de la chancelière allemande, d'autres à la Commission européenne 'se réfugiant' derrière les articles qui constituent le traité de Lisbonne et témoignent du caractère irrévocable d'une adhésion à la monnaie unique.

Dans ce contexte houleux, l'indice ISM non manufacturier du mois dernier n'a pas rassuré les opérateurs. Et pour cause: il a reculé de 3,1 points en séquentiel à 56,2 points, contre environ 58 points attendus.

Autre donnée américaine décevante: les commandes à l'industrie se sont repliées de 0,7% en novembre, alors que le consensus tablait sur un repli de seulement 0,4%.

L'indice PMI Markit composite de l'activité globale dans l'eurozone est, lui, ressorti à 51,4 points le mois dernier, contre 51,7 points en première estimation et après 51,1 points en novembre. De quoi peut-être achever de convaincre la BCE de lancer un programme de rachats d'actifs vivement souhaité par pléthore d'experts dès sa prochaine réunion...

Pour l'heure, 'le PIB ne devrait progresser que de 0,1% au cours du quatrième trimestre, et si la zone euro a pu éviter de justesse de retomber dans la récession au cours de l'année 2014, le risque demeure de voir le PIB se contracter en 2015', estime Chris Williamson, chief economist à Markit.

S'agissant des valeurs, Airbus Group (+4,1% à 43,4 euros) tire une nouvelle fois profit de la baisse de l'euro et signe la plus forte hausse de l'indice phare.

CGG (+3,3% à 4,9 euros) a pour sa part annoncé un taux de production 'élevé' pour ses navires au quatrième trimestre 2014, accompagné de ventes 'record' dans son activité multi-clients.

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