Paris: rechute sous 4.300 avec Grèce, Chine,

(CercleFinance.com) - Le CAC40 chute de -2,55% (à 4.264Pts) dans un volume de 4,3Mds contre 2,6MdsE la veille. )
Il faut remonter au 16 octobre dernier pour voir l'ampleur de la baisse dépasser les -100Pts: cette journée fera des dégâts car le CAC40 enfonce plusieurs supports, dont notamment 4.330 et 4.290Pts, après avoir faussement donné l'impression d'effacer la résistance des 4.400 vendredi.

Les opérateurs, déjà inquiets du plongeon de -5,3% de la bourse de Shanghai ce matin ont vu leur stress renforcé par l'effondrement de -13% de la bourse d'Athènes (plus lourde chute depuis octobre 1987) après un coup de poker politique qui risque de se retourner contre le gouvernement Samaras (présidentielle anticipée), toujours en négociation -très compliquées- avec la Troïka (Attica Bank a dévissé de -26,4%, National Bank of Grece -20,50%, Piraeus de -16,5%).

Chez nos voisins, la lourdeur est tout aussi intense avec une chute de -2,4% de l'E-Stoxx50 dans le sillage de Francfort (-2,2% à 9.794 contre 10.015 lundi), Milan (-2,8%) et Madrid (-3,2%).

Wall Street s'en tire -pour l'instant, à la mi-séance- une nouvelle fois beaucoup mieux qu'en Europe avec -0,6% sur le 'S&P' et -0,8% sur le Dow Jones: à croire qu'il existe un véritable phénomène de vases communicants.
Dès que les cours baissent en Europe, de l'argent est rapatrié aux US pour soutenir New York. Et pourtant, quelques stratèges s'attendent à ce que la FED supprime la mention 'période de temps très étendue' et signale ainsi qu'une hausse de taux pourrait survenir d'ici mi-2015.

Les investisseurs évoquent également des inquiétudes s'agissant de la deuxième opération de TLTRO de la BCE.
Prévu le 11 décembre prochain, et alors que la première a déçu les marchés, elle pourrait ne pas suffire 'pour convaincre la BCE de la nécessité de lancer un quantitative easing souverain début 2015'.

Une analyse qui tend à être accréditée par la prudence de Mario Draghi, qui au terme de la dernière réunion du comité de politique monétaire de l'institution qu'il gouverne a semblé attentiste - d'aucuns diraient franchement hésitant - sur ce sujet qui suscite bien des spéculations depuis plusieurs semaines.

Autre motif d'inquiétude qu'avance Saxo Banque: la décision récente de l'Opep de ne pas réduire sa production de barils, qui 'assure l'offre sur le marché alors qu'en parallèle la demande d'or noir ne cesse de diminuer dans un contexte économique mondial morose'.
Le baril reste proche de ses planchers à New York : il ne rebondit que de +0,8% à 63,5$ sur le NYMEX.

En termes chiffrés, certains redoutent même un baril à seulement 43 dollars au deuxième trimestre 2015.

Tous ces éléments expliquent le recul des marchés actions européens dans leur ensemble. A Paris comme ailleurs, les valeurs pétrolières et parapétrolières sont à la peine à l'image de Total (-3,2%) et de Vallourec (-5% à 23,54 euros).
Air-France/KLM chute de -5,75% et se retrouve lanterne rouge du SBF 120.
Les valeurs télécom et bancaires qui avaient beaucoup progressé depuis vendredi chutent de -4% (Sté Générale, Alcatel Lucent) à -4,15% (Crédit Agricole) et jusqu'à -5% (Orange).

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