Paris: renoue avec 4050, WStreet +nerveux avec taux à 2,13%

(CercleFinance.com) - Le 'prodige du mardi' s'est de nouveau manifesté ce mardi: Wall Street pourrait aligner un 20ème mardi de hausse consécutif (une grande première historique dans l'histoire des marchés).

La FED est donc toujours à la manoeuvre et les injections du mardi 'font le job'... mais les épargnants ne se ruent toujours pas vers la bourse.

Mais les indices US sont partis 'très fort', avec des gains qui dépassaient +1,4% en moyenne après 45 minutes de cotation et 98% de titres en hausse.

Mais à mi-séance, les scores sont beaucoup moins flamboyants avec +0,55% sur le Dow Jones et +0,45% sur le 'S&P', +0,65% sur le Nasdaq (revenu sous les 3.500).

Et les professionnels commencent également à se détourner du marché obligataire avec des taux longs US qui font un bond de +10Pts de base, passant de 2,02% vendredi à 2,12% ce mardi (et même 2,13% vers 19H45): combien de temps les actions vont-elles continuer de grimper en ignorant la baisse du marché obligataire.

Mais vers 17H35, Wall Street affichait encore une hausse de +1,2%: les places boursières européennes en ont profité pour battre en cascade de nouveaux records annuels (CAC40, Euro-Stoxx50) ou renouer avec leur récent zénith (DAX à +1,15%, FT-100 à +1,6%).

Paris bat donc un record annuel en 'intraday' à 4.072Pts (0,3% de mieux que le 22 mai) mais pas en clôture (4.505,6 contre 4.051,1 le 22/05): peut être une petite déception pour les 'bulls', surtout qu'en dépit de l'optimisme affiché par 90% des opérateurs, les volumes ne sont toujours pas au rendez-vous (3MdsE en clôture mais seulement 2,5MdsE échangés à 17H29).

En ce qui concerne le rallye du jour, le prétexte des 'bonnes stats' ne tient pas: le Paris affichait +1,6% dès 10H ce matin sans aucune statistique pour l'expliquer (la confiance des ménages s'effondre à son plus bas historique en mai, plus bas que fin 2008).

Précisons tout de même que le CAC40 est passé de 4.058 (vers 15H59) à 4.072 peu après la publication d'une hausse vertigineuse de la confiance des ménages américains, revue en 3 semaines de 68 à 76,2 (un record historique).

Le Dollar en profite pour grimper au-dessus des 1,2900/E (à 1,2850), sans que cela affecte apparemment les valeurs exportatrices américaines.

Ce chiffre de confiance hors norme (qualifié d'inespéré vu un consensus voisin de 72) aurait-il 'fuité' ou les opérateurs ont-ils misé à quitte ou double sur une 'bonne surprise' dès le premier quart d'heure de cotations ?

Toujours aux Etats Unis, les prix de l'immobilier ont grimpé de +1,4% en mars dans les 20 principales métropoles (+1% anticipé) mais ce chiffre paru à 14H30 n'a suscité aucune réaction car les 'futures' US étaient déjà en hausse de +0,9%.

C'est bien plus les injections de 'cash' de la FED et le 'momentum' (mot valise pour décrire une hausse auto-réplicative) qui expliquent l'optimisme débridé des marchés US.

C'est également le mardi que l'essentiel de l'argent de la FED est injecté dans le circuit financier, donc il n'y a donc besoin d'aucune explication fondamentale, ni micro, ni macro économique.

Wall Street reçoit son 'shoot' de cash et il n'existe dès lors qu'un seul sens, la hausse.
Les actions se payent plus cher, même quand n'y a pas d'éléments positifs, même si les taux montent (la barre des 2,1% est allègrement franchie) car 'il y a des flux' et 'il faut bien en faire quelque chose'.

A Paris, tout s'envolait et en priorité le secteur financier, pas une seule baisse au sein du CAC40 à 17H10 (Pernod Ricard s'effrite de -0,3%), avec des gains de +3,2% sur AXA, +3,1% sur Société Générale et +2,6% sur BNP-Paribas.
De belles hausses également sur Renault (+3,3%), sur Vinci (+3,6%) puis hors CAC40 sur Altran et TF1 (+3,9%) puis Alcatel-Lucent (+6,8%).

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