Paris: rentrée sans éclat, ni catalyseur.

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris entame le mois sur un léger repli, dans des volumes réduits alors que Wall Street est fermé pour cause de Labor Day.

Peu après 16h00, le CAC 40 abandonne 0,2% à environ 4.373 points, en l'absence de catalyseur et à trois jours de l'ouverture de la réunion de la BCE, laquelle pourrait donner lieu à un abaissement des taux directeurs voire à de nouvelles mesures pour lutter contre l'atonie économique de la zone euro et réduire le risque de déflation.

'Il sera certainement difficile à l'indice phare d'esquisser une tendance forte en ce lundi, l'absence des opérateurs américains du fait d'un jour férié et la perspective en fin de semaine des annonces de la BCE et de l'emploi américain vont inciter à la prudence', confirme Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

'Concernant la géopolitique, la Russie et l'Ukraine devraient continuer à occuper le devant de la scène cette semaine, en attendant un éventuel renforcement des sanctions de la part de l'Union européenne contre la Russie (réunion de l'Otan jeudi et vendredi)', analysent de leur côté les équipes de Barclays Bourse.

La situation demeure particulièrement tendue dans l'Est de l'Ukraine, alors que Vladimir Poutine a plaidé ce week-end pour la création de 'structures étatiques' dans les régions indépendantistes. 'Autrement dit, le Kremlin souhaite la création de régions autonomes, voire indépendantes du pouvoir central de Kiev, et sous domination russe', décryptent les équipes de XTB France.

Pour autant, Christopher Dembik juge très improbable que les velléités de Moscou remettent en cause la tendance de long terme à la hausse des indices.

Au chapitre macroéconomique, les opérateurs ont pris connaissance de l'indice PMI final Markit pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone, qui est ressorti à 50,7 en août contre 51,8 le mois précédent, soit 0,1 point de moins que l'estimation flash et surtout un plus bas de treize mois.

Les données nationales révèlent un ralentissement général de la reprise du secteur, notamment en Espagne et en Allemagne. Le secteur manufacturier français a quant à lui accusé sa plus forte contraction depuis mai 2013, tandis que l'activité des fabricants a stagné en Italie.

La tendance n'est guère plus réjouissante outre-Manche, le secteur manufacturier ayant sensiblement ralenti son expansion au vu de l'indice PMI du CIPS et de Markit, passé de 54,8 en juillet (chiffre révisé de 55,4 en estimation initiale) à 52,5 en août, au plus bas depuis juin de l'année dernière.

Enfin, s'agissant des valeurs, les bancaires débutent la semaine dans le rouge comme en attestent les sous-performances de Société Générale (-1,4% à 38 euros) et de Crédit Agricole (-1,3% à 11,1 euros). Séance (très) compliquée également pour Iliad (-8,5% à 153 euros), bon dernier du SBF 120 et qui a creusé ses pertes en début d'après-midi.

Le titre de la maison mère de Free fait l'objet de prises de bénéfices et son intérêt persistant pour T-Mobile US, filiale américaine de Deutsche Telekom sur laquelle elle serait en passe d'augmenter son offre, suscite la défiance des opérateurs.

A l'autre bout du palmarès, CGG (+4,6% à 7,1 euros) bénéficie pour sa part de rachats à bons comptes.

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