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Paris: repli de 0,75% mais W-Street rassuré par membres FED.

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(CercleFinance.com) - Wall Street tente de se rassurer à la mi-séance avec les propos convergents tenus par deux membres de la FED (W.Dudley de la FED de New-York et D.Lockhart de la FED d'Atlanta). Le redressement de l'emploi s'avère inférieur a

(CercleFinance.com) - Wall Street tente de se rassurer à la mi-séance avec les propos convergents tenus par deux membres de la FED (W.Dudley de la FED de New-York et D.Lockhart de la FED d'Atlanta).
Le redressement de l'emploi s'avère inférieur aux estimations et il faudra longtemps avant de repasser sous les 7%, la croissance reste lente et a besoin de soutien, la récente hausse des taux risque de faire dérailler la reprise du secteur immobilier.
Il aurait été inopportun de réduire les achats de la FED mi-septembre et le faire dès fin octobre semble prématuré.

Conclusion: probablement encore 4 mois d'injections à plein régime car il serait mauvais de casser la dynamique haussière des marchés mi-décembre en pleine orgie acheteuse de période des fêtes.
Il n'est donc pas étonnante que Wall Street frémisse d'aise à l'idée de nager dans un océan de liquidités jusqu'au départ (ou pas ?) de Ben Bernanke fin janvier 2014.
Les indices ont réduit leurs pertes de 17H15 de moitié: -0,3% pour le Dow Jones et le Nasdaq, -0,45% pour le S&P500.

Pas de sursaut de dernière minute à Paris alors que les indices US avaient bien rebondi depuis 17H25 (et le mouvement se poursuivait à 17H35).

Le CAC40 a cédé -0,75% à 4.172Pts (il reprendrait environ +0,25% ce soir sur les plateformes électroniques), dans des volumes incroyablement étroits (1,75MdsE échangés à 17H29, tout juste 2MdsE en clôture) pour une séance s'inscrivant au lendemain de celle des '4 sorcières' (c'était donc la 1ère du terme d'octobre... et en quelque sorte la 1ère du 4ème trimestre).

L'indice phare est revenu combler le 'gap' des 4.170Pts en dépit d'une actualité jugée très positive ce matin, entre la réélection triomphale d'Angela Merkel, les bons PMI (indices des directeurs d'achats) chinois et européens.

La consolidation s'est pourtant amplifiée en début d'après-midi, malgré la promesse de Mario Draghi de lancer si nécessaire une nouvelle opération de refinancement de type 'LTRO' pour endiguer la remontée des taux longs et les maintenir à un niveau correspondant à l'évaluation de l'inflation à moyen terme.
Les opérateurs estiment donc qu'il n'annonce rien de nouveau par rapport à sa dernière allocution consécutive à la réunion de la BCE du 12 septembre... et les 2 précédents LTRO ont certes redonné de l'oxygène aux banques, mais sans véritablement soutenir l'économie.

En ce qui concerne les élections du week-end, malgré une très large victoire, la chancelière devra former une coalition avec une formation de l'opposition (elle pourrait décider de continuer de gouverner avec des membres du SPD... ou tendre la main aux 'verts', en perte de vitesse spectaculaire, sous la barre des 10%).

Côté statistiques, la reprise dans la zone euro s'est intensifiée en septembre, d'après les résultats préliminaires de la dernière enquête PMI Markit.
L'indice PMI 'flash' composite de l'activité globale - qui mesure à la fois la santé des services et de l'industrie - s'est établi à 52,1 ce mois-ci, contre 51,5 en août, soit un nouveau plus haut de plus de deux ans.

L'activité dans le secteur privé français a refranchi le cap technique des 50 en septembre à la faveur d'une reprise de l'activité dans les services mais le secteur manufacturier reste en perte de vitesse à 49,5 contre 49,8 au mois d'août (même chose en Allemagne avec un repli de 51,4 vers 51,1).

Mais force nous est de constater que la règle (absurde, tordue) qui veut que les 'mauvaises nouvelles' fassent monter les marchés est bel et bien confirmée par un recul symétrique lorsque le 'newflow' redevient positif.

Déception en revanche côté Etats Unis avec une contraction du PMI manufacturier qui est ressorti à 52,8, à comparer avec 53,1 en août et un consensus de 54 en septembre.
La bonne nouvelle du jour concerne Apple qui bondit de +5% suite à la vente de 9 millions d'i-Phones en seulement 3 jours (contre une estimation médiane de 7,5).
A Paris, le repli des valeurs françaises s'est amorcé dans des volumes dérisoires.
Safran et Technip lâchent -3,3% et -2,95%, EADS -2,6%, Esssilor -2%, Saint Gobain -2,1% et les rares hausses du jour étaient à mettre au crédit de BNP (+0,3%), Vallourec (+1,5%) et Solvay (+1,65%) puis Total (+1,2%) qui va ralentir le rythme de ses investissements pour privilégier les marges et les 'cash flows'.

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