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Paris: repli contenu mais de gros volumes, W-Street plombé.

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(CercleFinance.com) - Le scénario observé à Wall Street déjoue ce soir le pronostic haussier de préouverture: les indices US ont rapidement effacé leurs gains initiaux puis basculé dans le rouge. Et la situation ne s'arrange pas à la mi-séan

(CercleFinance.com) - Le scénario observé à Wall Street déjoue ce soir le pronostic haussier de préouverture: les indices US ont rapidement effacé leurs gains initiaux puis basculé dans le rouge.
Et la situation ne s'arrange pas à la mi-séance avec un net décrochage du Nasdaq qui chute de -1,6% et le Russel-2000 (l'indice le plus large) abandonne -1,8%.
Le 'S&P' s'en sort mieux mais cède tout de même -0,8% et le Dow Jones, soutenu par Caterpillar (qui propose un nouveau programme de rachat massif de titres, de 10Mds$) ne s'effrite que de -0,4%.

Le CAC40 a fini en repli de -0,4% vers 4.144,5Pts, et il s'en tire bien.
En effet, si la clôture était intervenue à 18H, alors que le Nasdaq chutait de -1,9%, le CAC ne serait pas parvenu à préserver le plancher des 4.140 testé à plusieurs reprises en cours de matinée, puis de nouveau vers 16H35 (à noter de gros volumes ce lundi avec 4MdsE échangés contre 2,5MdsE au mieux le lundi depuis des mois).

Symétriquement, les tentatives de débordement des 4.170Pts ont échoué à 3 reprises, la dernière ayant eu lieu peu après l'ouverture de New York.
Chez nos voisins, Londres a chuté de -0,7%, Madrid de -1% et l'Euro-Stoxx50 de -0,4%
La baisse de -1% en moyenne des indices US ne semble avoir aucun rapport avec les chiffres publiés en début d'après-midi: l'expansion du secteur américain des services accélère en janvier (à 56,6, contre 55,7 en décembre) d'après une estimation préliminaire de l'indice PMI Markit.
L'indice composite, qui combine ceux du secteur manufacturier et des services, s'inscrit toutefois en légère baisse de 56,1 à 56.

Les ventes de logements neufs ont elles diminué de 7% en décembre, à 414.000 unités en rythme annualisé aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce... mais les 'technos' n'y sont pas sensibles.

'La forte baisse des indices boursiers depuis jeudi dernier est à mettre en parallèle avec la forte baisse de la lire turque (crise politique en Turquie) et du peso argentin (dévaluation et attaque spéculative) après l'arrêt des politiques de soutien à leur monnaie', souligne Barclays Bourse qui avait indiqué en début d'année que 2014 ne serait pas un long fleuve tranquille sur les marchés.

'Cette correction des devises des pays émergents montre aussi la difficulté que va avoir la banque centrale américaine pour reprendre ses liquidités et fermer progressivement un robinet à cash qui a financé l'ensemble de la planète (et surtout les émergents)', ajoutent les gérants, précisant que 'les investisseurs s'attendent à ce que la Fed annonce cette semaine (mercredi) une diminution des achats d'actifs de 10 milliards de dollars par mois (après avoir déjà annoncé en décembre une diminution des rachats d'actifs de 10 milliards de dollars)'.

A ce stade, ils considèrent que la baisse actuelle ne remet pas en cause le scénario haussier sur les indices actions européens en 2014. 'Concernant l'indice CAC40, la baisse pourrait se poursuivre en direction de la zone des 4050-4100 points.'

Pour Saxo Banque, on se retrouve dans un contexte économique proche de la situation du mois de juin dernier, qui avait entrainé la chute brutale des marchés émergents puis, dans leur sillage, celle des marchés des pays développés.

'Pour tenter de dégager une nouvelle tendance, les investisseurs pourront se baser sur les résultats de nombreuses entreprises cette semaine, tels que les géants de la Silicon Valley (Apple, Yahoo, Google, Amazon et Facebook) mais également Chevron ou ExxoMobil pour le secteur pétrolier ou encore American Airlines et Boeing pour le secteur aérien', soulignent les professionnels.

Les opérateurs regarderont également attentivement les statistiques économiques de la semaine. Ce matin, ils ont appris que le climat des affaires en Allemagne progresse légèrement en janvier, selon l'indice Ifo qui ressort à 110,6 contre 109,5 le mois précédent, alors que les économistes attendaient une hausse un peu plus faible (à 110).

Par ailleurs, le Japon a diminué de 11% son déficit commercial au mois de décembre 2013, à 1148 milliards de yens le mois dernier (environ 8,2 milliards d'euros), d'après des chiffres corrigés de variations saisonnières du Ministère des Finances.
Cette 'bonne nouvelle' a été éclipsée par les turbulences qui affectent les pays émergents... et la dégradation de la dette de Sony à 'catégorie spéculative' (ou Junk bonds).

Dans la rubrique 'non-événement', Moody's a finalement maintenu vendredi soir la notation de la France à 'Aa1', mais avec une implication négative suite à la perte de compétitivité de l'économie nationale et de la possible dégradation des comptes de l'Etat.

A 18H, le chiffre des demandeurs d'emploi dans l'Hexagone en décembre a progressé de +0,3% en janvier (catégorie A) et de +6% sur 12 mois.

Sur le front des valeurs, Areva se détache avec +2,4% après le test des 20E en cours d'après-midi , Accor prend 1,7%, après avoir annoncé que Vivek Badrinath, un ancien cadre d'Orange, allait rejoindre sa structure en tant que directeur général adjoint. Il aura en charge le marketing, le digital, la distribution et les systèmes d'information, des domaines jugés 'essentiels' par le PDG Sébastien Bazin.
Alcatel-Lucent prend de son côté +1,75% et termine juste derrière Carrefour, leader avec +2%.
Côté replis, Vallourec, EDF et Kering ferment la marche avec -2,45% en moyenne, devant Pernod Ricard -2% puis Veolia avec -1,85%.

Eurotunnel finit stable, alors que les analystes de HSBC ont relevé leur objectif de cours sur la valeur de 7,7 à neuf euros.

AB Science perd 4,4%, la débâcle amorcée vendredi après le refus de la Commission européenne se poursuivant et Plastic Omnium finit à -4,6%.

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