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Paris: ruée sur les valeurs volatiles après QE3 de la FED.

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(CercleFinance.com) - Tout comme pour les places européennes, les indices US ont connue une première demi-heure volatile... et puis les scores se sont figés et ne bougents plus depuis 16H15. Ce soir, le Dow Jones affiche 0,35% contre 0,8% vers 16H

(CercleFinance.com) - Tout comme pour les places européennes, les indices US ont connue une première demi-heure volatile... et puis les scores se sont figés et ne bougents plus depuis 16H15.
Ce soir, le Dow Jones affiche 0,35% contre 0,8% vers 16H30 à 13.650Pts, le 'S&P' prend 0,48% et le Nasdaq continue de surperformer avec +1,1% à 3.192Pts grâce à Apple (+2% à 693$) qui annonce une 'rupture de stock' d'i-Phone5 en précommande savamment orchestrée (combien de fois vont-ils encore user de ce procédé ?).

Pour couronner cette semaine placée sous le signe de la FED, le CAC40 a bénéficié d'un ultime coup de pouce durant le 'fixing' (dont le calcul semble avoir été assez compliqué) et en termine sur un gain de +2,27% (au lieu de +2,1% à 17H30).

Il s'agit de la seconde meilleure clôture de l'année (après celle du 16 mars dernier) et le bilan hebdomadaire s'établit à +1,8%... l'intégralité des gains se matérialisant ce vendredi.

Les places européennes ont enregistré une hausse de +2% en moyenne mais avec de fortes disparités puisqu'Amsterdam ne gagne que +0,6%, Francfort et Londres de +1,4% tandis que Madrid explose de +2,75%.

La stabilité du CAC40 durant tout la séance (sauf vers 16H30 puis au moment du 'fixing') est assez étonnante puisque 90% des échanges (4,3MdsE) se sont déroulés entre 3.565 et 3.575Pts ce vendredi.

La Réserve fédérale a donc annoncé le lancement d'un nouveau programme d'achat d'actifs de 40 milliards de dollars par mois -d'une durée illimitée-, auquel s'ajoute une reconduction de l'opération 'Twist' visant la courbe de taux.

Au total, le Fed va orchester 85 milliards de dollars de rachats d'actifs financiers chaque mois jusqu'à la fin de l'année, sans compter le maintien de taux d'intérêt à un niveau quasi-nul jusqu'au milieu de l'année 2015.

'C'est Noël avant l'heure pour les marchés', estime-t-on chez Barclays Bourse. 'A court terme le flux est en train de s'inverser avec un courant acheteur pour les actifs risqués', souligne le gestionnaire parisien.

Mais pourquoi la FED a t'elle éprouvé de doper les marchés -et le cours de matières premières déjà au plus de l'année et même au plus haut historique pour les céréales-... alors que l'économie est loin d'être en récession aux Etats Unis.

L'Euro profite des largesses de la FED pour pulvériser le seuil des 1,3150E et gagne plus de 6% depuis 1 mois.

A Paris, le flux acheteur qui a dépassé 4MdsE ce vendredi n'est toutefois pas suffisant pour permettre au CAC40 de retracer son zénith annuel des 3600 points.
'A moyen terme, n'oublions pas le manque de visibilité concernant l'évolution des bénéfices des entreprises', rappelle-t-on chez Barclays.

Aux Etats Unis, les attentes de croissance des bénéfices des valeurs du Nasdaq atteignent +50% (synthèse des prévisions de centaines d'analystes américains)... ce qui semble très optimiste.
Il semble plus facile à court terme de poursuivre les arbitrages ay détriment du Dollar.
Les marchés parient déjà ouvertement sur la flambée des matières premières. On retrouve en tête du SBF-120 des valeurs à fort 'béta' (grosse volatilité) avec ArcelorMittal (+9%), ainsi qu'Eiffage (+8,6%) et qu'Eramet (+7,2%), Vallourec (+7,3%) et Saint Gobain (+6,7%).
Les bancaires profitaient aussi des promesses d'injections de liquidités: Société Générale prend 3%, Crédit Agricole +2,6% à 5,9 euros et BNP Paribas 3,8% à 39,7 euros.

L'après-midi s'annonçait chargé sur le front des indicateurs économiques américains, avec l'inflation (+0,6%) et les ventes de détails (+0,9%).
L'indice 'UMich' de confiance des consommateurs est ressorti en hausse de +5Pts à 79,2 en septembre (était attendu à 74).

La composante 'anticipations' des consommateurs remonte à 73,4 contre 65,1, au plus haut depuis mai: un 'QE-3' s'imposait-il dans ces conditions ou le prétexte du soutien de l'emploi ne masque-t'il pas la difficulté des USA pour refinancer leur dette sur les marchés, avec des acheteurs chinois de plus en plus rétiscents.

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