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Paris: se réjouit du souci de J.Yellen de plaire au marché.

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(CercleFinance.com) - Wall Street apparait stabilisé depuis 90 minutes (c'est à dire la clôture des places européennes) sur des niveaux records avec +0,25% sur le Dow Jones, +0,35% sur le 'S&P' tandis que le Nasdaq Composite (-0,05%) cale ver

(CercleFinance.com) - Wall Street apparait stabilisé depuis 90 minutes (c'est à dire la clôture des places européennes) sur des niveaux records avec +0,25% sur le Dow Jones, +0,35% sur le 'S&P' tandis que le Nasdaq Composite (-0,05%) cale vers 3.960.
Mais le 'Dow Transport' pulvérise un nouveau plus haut absolu à 7.175Pts (+0,5%).
Soutenu par Wall Street, le CAC40 a renoué en fin de séance avec son zénith du jour (+1,04% à 4.284Pts), Francfort grimpe également de +1,05% et Londres de +0,55% et l'Euro-Stoxx50 grimpe de +1,1% contre +0,3% avant que Janet Yellen ne prenne la parole.
La dauphine de Ben Bernanke -qui vient de revendiquer la pleine confiance d'Alan Greenspan- euphorise les marchés: son audition devant les membres du Congrès US lui fournit l'occasion de rappeler que le 'QE' doit se poursuivre jusqu'à ce que la croissance se renforce durablement.

Elle affirme que les bénéfices des achats massifs de T-Bonds et de MBS sont largement supérieurs aux inconvénients (risque de bulles d'actifs).

Mais elle indique surtout qu'elle ne voit justement pas de formation de bulle sur les marchés et que de toutes façons, la politique monétaire ne vise pas à corriger de potentielles distorsions de valorisation d'actifs.

Questionnée sur ce point particulier à plusieurs reprises, elle fini par indiquer que la FED devrait prendre des mesures de resserrement monétaire aux cas ou une 'surchauffe' des marchés se matérialiserait.

Il faut juste se souvenir que la FED n'a jamais détecté la moindre 'surchauffe' des actions ou de l'immobilier depuis 1996 (et l'allusion à l'exubérance haussière des marchés d'A.Greenspan).

A 20 fois les bénéfices sur le 'S&P' (chiffre validé par un recoupement d'études publié par CNN) et des profits qui progressent 4 fois moins vite que les cours de bourse en 2013... aucune inquiétude, pas de bulle à l'horizon, il y a déjà eu des PER plus élevés par le passé.

Mme Yellen va poursuivre son soutien constant à une politique d'injection illimitée dans la durée et ne voit pas de fenêtre de réduction des injections dans un avenir prévisible... même si le 'QE ne peut être éternel'.

L'absence de transmission des liquidités de la FED à l'économie réelle dure depuis déjà 4 ans, au seul profit de la sphère financière mais cela ne suscite pas d'étonnement de sa part.
Mais pourquoi Mme Yellen remettrait-elle en cause ce scénario qui plait tant à Wall Street en 2014 (ou 2015, 2016, etc.) puisqu'il n'y a pas de bulle. Elle indique cependant qu'elle n'envisage pas que la FED soit prisonnière des attentes des marchés.

Cette journée fut par ailleurs très fertile en statistiques (totalement reléguées au second plan par J.Yellen): les opérateurs ont appris ce matin qu'au cours du troisième trimestre 2013, le PIB a augmenté de 0,1% dans la zone euro (après +0,3% au T2) et de 0,2% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides d'Eurostat.

En revanche, le PIB Français a baissé de 0,1% au troisième trimestre 2013. Pour Arnaud Poutier d'IG, le léger repli du PIB montre que l'économie française reste très fragile. 'Le chiffre publié est d'autant plus inquiétant que la variation de stock des entreprises (élément technique non récurrent) représente une contribution positive de 0,5%, et que le commerce extérieur français se dégrade toujours (les exportations ont baissé de 1,5%)', souligne le professionnel.

Arnaud Poutier considère que la situation de l'économiefrançaise risque d'être un sujet de préoccupation permanent en France bien sûr,mais aussi en Europe tout au long de l'année prochaine.

Les chiffres de la productivité US pour le troisième trimestre sont ressortis en légère hausse à +1,9% contre +1,8% (alors que les coût salariaux ont baissé de -0,6%, ce qui confirme l'absence de risque inflationniste).
Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, pour lesquelles le consensus vise une diminution autour de 330.000 sont ressortis à 339.000.

La balance commerciale pour septembre s'est nettement dégradée à -41,3Md$ contre -38,7Mds$ avec un déficit record face à la Chine (-30,5Mds$). Tous ces chiffres s'avèrent sans impact sur Wall Street, ni sur les marchés obligataires, ni sur le Dollar (à 1,3465/E).
A 17h00, seront dévoilés les stocks hebdomadaires de pétrole.

Sur le front des valeurs, Bouygues bondit de 6,25%, après la parution d'un chiffre d'affaires de neuf milliards d'euros au troisième trimestre, stable par rapport à l'année dernière. Le groupe estime que sa profitabilité devrait poursuivre son amélioration au quatrième trimestre.
BNP-Paribas en seconde position s'envolait de +2,8%, L'Oréal de +2%, LVMH et Arcelor Mittal de +1,7%.
EADS avançait de 1,9%, suite à la publication d'un chiffre d'affaires en augmentation de 7% à 40 milliards d'euros au cours des neuf premiers mois de 2013... malgré 'l'effet devises'.
Sanofi progresse de 1,4%, tandis qu'un comité consultatif de la FDA a finalement décidé de soutenir l'homologation du Lemtrada dans le traitement de la sclérose en plaques, tout en émettant un certain nombre de réserves.

Veolia Environnement reculait de 2,25%, alors que Fitch a abaissé sa note à 'BBB', contre 'BBB+' précédemment, assortie d'une perspective stable, ST-Micro chutait de -2,5%, Alstom de -1%.

au sein du SBF-120, nouveau décrochage de Solocal (-3,6%) qui a retracé en séance son plancher de novembre 2012 à 1,32E.

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