Paris: sell-off massif, WStreet au bord de la crise de nerfs

(CercleFinance.com) - Après les places européennes, c'est au tour de Wall Street de connaître le grand frisson glacé, avec des indices US au bord - voir un pied et demi- dans le gouffre.
Il ne reste plus que le 'Beige Book' de la FED pour retrouver des raisons de ne pas paniquer... mais ce qui se déroule ce soir, c'est un 'effet domino' au niveau des déclenchement de ventes automatisées.

Les robots et 'algos' font tout le travail et la main humaine n'a aucune prise sur les évènements: seuls les coupe-circuits pourraient stopper un 'effet panique' au cas où les pertes s'aggraveraient très au-delà des -2,5%/-3% que l'on observe à la mi-séance (des écarts qu'aucun gérant ne pensait envisageable en période taux zéro... et pourtant, il se sont matérialisés en Europe).

Le CAC40 a plongé de près de 3,65% vers 3.939Pts avec 6MdsE échangés, cela fait plus de 3 ans (27 octobre ou 11 mai 2011) qu'on avait pas observé une telle activité (et le support majeur des 4.050 est pulvérisé).
La claque est monumentale (150 points de baisse) et elle n'épargne aucune place boursière: l'Euro-Stoxx50 affiche un bon -3,6%, Athènes -8%.

Le VIX s'envole de +33% vers 32 et pulvérise un 'plus haut' depuis 2 ans et demi.

Ce sell-off sur les actions se matérialise au lendemain d'un trou d'air historique la veille sur le pétrole (-5% à 81,7$ qui se prolonge de -1,5% à 80,5$ sur le NYMEX).

Les ventes se sont accélérées avec la publication d'une chute inattendue de -0,3% des ventes de détail aux Etats Unis en septembre (sans les ventes d'i-Phones, ç'aurait été -0,5%) tandis que l'indice 'Empire State' de la FED d New York a dévissé de 27 vers 6,2 alors qu'un score de 20,50/21 était anticipé.

Une véritable douche froide pour les investisseurs et un Dow Jones sous les 16.000Pts qui valide un signal de correction majeur moyen terme (sauf miracle en seconde partie de séance).

Les opérateurs se lancent dans une fuite massive vers la sécurité : le rendement des T-Bonds US plonge de -30Pts de base, sous les 2% (à 1,9%) et celui des Bunds sous les 0,7%: fuite massive vers la sécurité.
Symétriquement, le rendement des BTP italiens grimpe de +15Pts à 2,45% et celui du 10 ans grec fuse vers 7,7%, retrouvant ses niveaux de crise.

Les opérateurs ont peut-être été déçus par la prestation de Mario Draghi à l'occasion de l'ouverture de la conférence sur les statistiques de l'autorité centrale à Francfort.

Résolument 'techniques', ses déclarations n'ont pas apporté d'éclairage supplémentaire quant aux desseins de l'institution pour tenter de relancer l'économie de la zone euro, principal motif d'inquiétude des marchés occidentaux ces dernières semaines.

Autre facteur négatif: Intel (-5%) a fait état hier soir de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais le titre pâtit d'une dégradation de Morgan Stanley.

Bank of America a vu son bénéfice net fondre au troisième trimestre après le règlement d'un litige.

S'agissant des valeurs françaises, Danone finit en repli de -0,35% après avoir fait état d'une croissance organique de 6,9% au troisième trimestre et de tendances 'solides' dans l'ensemble du groupe, en sus d'une confirmation de ses objectifs 2014. Le géant de l'agroalimentaire est la seule valeur du CAC 40 à évoluer en territoire positif.

LVMH qui bénéficie de ventes soutenues dans la maroquinerie ne perd que 0,16%.

Les financières sont de leur côté lourdement pénalisées dans le sillage de Bank of America, AXA, Société Générale, Crédit Agricole dévissent de -5 à -5,3% et Natixis de -6,4% (tout comme Alcatel-Lucent).

Les cycliques sont également attaquées avec des -5,4% sur GDF-Suez, -4 à -4,5% sur Renault et Saint Gobain.

Enfin, EDF cède 3,2% alors que Jean-Bernard Lévy, PDG de Thales, va succéder à Henri Proglio à la tête de l'électricien.

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