Paris: sous les 4.200 points, craintes autour de la Grèce.

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris débute sur une note négative une semaine qui s'annonce dense en matière macroéconomique, avec des données qui devraient déterminer une orientation pour ce début d'année 2015.

Avant la publication mercredi des chiffres de l'emploi dans l'eurozone pour le mois de novembre et ceux le surlendemain du chômage américain pour le mois suivant, entre autres données (les résultats de l'enquête ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis seront eux aussi connus mercredi, tandis que les ventes de détail et les prix à la production industrielle dans la zone euro seront dévoilés le lendemain), le CAC 40 creuse ses pertes et abandonne 1,8% à 4.174 points à l'ouverture de Wall Street.

Seul indicateur notable du jour, l'inflation en Allemagne a atteint le mois dernier un niveau sans précédent depuis octobre 2009 (+0,2% sur un an, contre +0,6% en novembre), renforçant encore la menace de la déflation dans la première économie de la zone euro et plus largement dans la région.

Pour l'heure, le marché parisien s'inquiète aussi - surtout - de la situation en Grèce, où des élections législatives anticipées sont prévues pour mars prochain, avec la perspective de l'arrivée au pouvoir d'une gauche bien décidée à 'libérer' le pays du carcan de la rigueur. Un pays dont l'avenir au sein de la zone euro n'est pas acquis selon certains parmi lesquels, excusez du peu, Angela Merkel, nonobstant la mise au point d'une porte-parole de la Commission européenne ayant rappelé une règle du traité de Lisbonne stipulant le caractère 'irrévocable' de l'appartenance d'un pays à ladite zone.

Après deux semaines au ralenti en raison des fêtes de fin d'année, les intervenants sont de retour et ont aussi pu constater le repli de l'euro, tombé dans la nuit sous le seuil de 1,20 dollar, après des propos prêtés à Angela Merkel selon lesquels une sortie de la Grèce de la zone euro serait 'gérable'.

La monnaie unique se négocie actuellement autour de 1,1911 dollar, ce qui d'après Nour Al-Hammoury, le stratège de marché d'ADS Securities à Abu Dhabi, 'rappelle que le problème de la dette demeure le premier souci de la zone euro'.

Et de s'interroger: 'si la zone euro n'arrive pas à régler le dossier grec qui représente 300 milliards d'euros de dettes, alors comment faire pour un endettement total qui atteint 2.000 milliards d'euros dans l'ensemble de la région' ?

Concernant les valeurs, Air France-KLM grimpe de 2,3% à 8,3 euros à la faveur d'une nouvelle baisse des cours de l'or noir, laquelle plombe Technip et Total, qui reculent de respectivement 3,2 et 3,8%.

Le dossier grec pèse de son côté sur les valeurs bancaires, Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas figurant parmi les plus fortes baisses de l'indice phare avec des replis respectifs de 3,6, 3,8 et 4%.

Eutelsat (+2,8% à 27,5 euros) bénéficie en revanche d'un relèvement de recommandation des analystes de Crédit Suisse, passés à 'surperformance' sur la valeur.

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