Paris: stable, la FED diagnostic une conjoncture US robuste.

(CercleFinance.com) - Les indices US amplifient nettement leur repli après la diffusion du communiqué de synthèse du FOMC: le Dow Jones et le 'S&P' lâchent de -0,5 à -0,6%, le Nasdaq cède -1%, le VIX fait un bond de +10% à 16.
La FED maintient pourtant la locution 'taux bas durant une période considérable' mais les taux longs se tendent de +6Pts de base à 2,36%.

La FED note que le marché de l'emploi se renforce et que le risque d'inflation faible s'éloigne: une normalisation de la politique monétaire apparaît donc justifiée... et l'arrêt du 'QE3' est confirmé.

Le CAC40 (-0,05%) a continué d'osciller tout la journée entre les bornes testées la veille (avec un peu moins de volatilité) mais la conclusion est moins favorable puisque Paris finit dans le rouge.

L'Euro-Stoxx50 ne s'en sort pas mieux: il affiche une performance négative de -0,55% malgré la bonne tenue de Francfort car Milan et Madrid rechutent de -1,6% (après +2% la veille).

L'autre différence réside dans la consolidation qui se dessinait à Wall Street dès les premiers échanges, les grands indices US privant les valeurs européennes d'un important relai haussier.
A noter que le 'Dow Transport' a pulvérisé un nouveau record absolu à 8.781Pts au cours des 1ers échanges, avant de se replier de -1% ce soir.

En France, la confiance des ménages se montre stable en octobre, selon l'indicateur synthétique de l'Insee qui demeure au même niveau qu'en septembre (85).

Les opérateurs parisiens font face à une actualité riche sur le front des entreprises, en particulier du côté des publications de résultats.

Total prend ainsi 2%, après la présentation par la compagnie pétrolière de résultats en retrait limité pour le troisième trimestre grâce à une solide performance en raffinage-chimie.

Schneider Electric affiche un gain de 2,4%, entouré après un retour du spécialiste des systèmes électriques basse tension à une croissance organique positive sur le trimestre écoulé, son concurrent Legrand grimpe également de +2,7%.

En revanche, Sanofi poursuit sa descente avec une perte de 4,5% vers 71,15E (-22% en 1 mois), après le débarquement de son directeur général Christopher Viehbacher ('à l'unanimité'), au lendemain de résultats trimestriels du groupe de santé lourdement sanctionnés en Bourse.

Jefferies dégrade sa recommandation sur Sanofi de 'achat' à 'conserver' et son objectif de cours de 97 à 75 euros, soulignant les pressions sur l'antidiabétique Lantus qui l'amènent à réduire sensiblement ses estimations de revenus et de BPA.

Parmi les autres replis qui pèsent sur le CAC40, on note les bancaires avec BNP-Paribas à -2,15%, Sté Générale à -2,75% et Crédit Agricole à -3%.

Les opérateurs saluent en revanche les publications d'Eramet (+5,5%), d'Ipsen (+3%) et de M6 (+2%).
Par contre, ils sanctionnent celles de Rexel (-3,3%), Euler Hermes (-5,1% mais Exane BNP Paribas y croit toujours et confirme son objectif de cours de 105 euros).

Le gadin du jour a été subi par STMicroelectronics (-10% à 5,00E) qui concède un ralentissement du chiffre d'affaire et n'attend pas d'amélioration avant la fin de l'année.

Air France a connu des fortunes diverses: après une hausse initiale, le titre rebascule et finit en repli de -0,8% après l'annonce d'un chiffre d'affaires de 6 695 millions d'euros au 3ème trimestre 2014, en baisse de 6,7%.

L'activité du groupe a été fortement perturbée par 14 jours de grève des pilotes d'Air France, dont l'impact est estimé à 330 millions d'euros sur le résultat d'exploitation. La direction réaffirme la mise en oeuvre de son plan d'économie pour renouer avec la rentabilité et dément des suppressions d'effectifs chez KLM.

L'opérateur télécoms français Numericable a lancé ce matin son projet d'augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription d'un montant brut de 4,7 milliards d'euros, une opération appréciée par le marché et saluée par une envolée de +11%.

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