Paris: subit une capitulation qui contamine W-Street (-1,7%)

(CercleFinance.com) - Les indices US chutent de -1,7% en moyenne ce vendredi et de -4% environ sur la semaine: le Dow Jones plonge de -1,8%, le 'S&P' de -1,6% à 2002Pts et le Nasdaq de -1,2% (tout comme le Russel-2000).
Paris a connu une se ses pires séances de correction de l'année, après les -2,8% du 3 octobre et les -3,6% du 16/10).
Avec 5 séances de repli consécutif, une baisse cumulée de -7,03%, le CAC40 vient de matérialiser sa pire semaine du millésime 2014 alors que le consensus était haussier à 90% en fin de semaine dernière, les gérants plébiscitant unanimement le scénario du 'rallye de fin d'année'.

Une chute de -7% en pleine période d'habillage des bilans et avec de gros volumes ces 2 derniers jours, c'est plus que rare, une envolée de +75% (à 21 contre 11,8 lundi) du VIX (associé aux valeurs du S&P500), c'est du jamais vu compte tenu de la faible variation du sous jacent.
Même si Wall Street finit la semaine au plus bas, la variation des actions est sans commune mesure avec le ratio call/put mesuré par le VIX

Les places européennes alignent une cinquième séance de baisse, avec des écarts négatifs assez homogènes, autour de -2,75% (perte de -2,5% à Londres).
Milan finit lanterne rouge avec -3,1%, Frankfort et Madrid reculent de -2,75%.

Les investisseurs ont pris connaissance ce matin de la production industrielle en zone euro. Elle a augmenté de 0,1% tant dans la zone euro que dans l'UE, en octobre 2014 par rapport à septembre, selon les estimations d'Eurostat.

Deux statistiques importantes sont également parues cet après-midi aux Etats-Unis: les prix à la production reculent sans surprise de -0,2%.
Les investisseurs sanctionnent la hausse de l'indice de l'Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs (ce qui renforce le risque de hausse de taux par la FED). Les économistes tablent sur un indice en progression à 89,5 en décembre, preuve de la bonne santé de l'économie américaine.

'Les craintes entourant un ralentissement économique mondial incitent les investisseurs à se tenir à l'écart des marchés d'actions', commentent les équipes d'ADS Securities.

Les opérateurs évoquent des motifs de préoccupations qui se multiplient depuis quelques jours.

Hier, la seconde opération TLTRO de refinancement des banques proposée par la BCE ne s'est soldée que par un volume d'emprunt d'a peine 125 milliards d'euros.

'Ce montant s'avère décevant pour la BCE, qui affiche la volonté d'accroître significativement son bilan pour relancer l'économie', soulignent les analystes de Rothschild & Cie Gestion.

Parallèlement, les valeurs pétrolières et parapétrolières restent plombées par la baisse des cours de l'or noir, avec un baril de brut américain qui évolue désormais très en deçà du seuil des 60$.

Le WTI affiche -3% à 58,1$ ce soir sur le NYMEX, ce qui plombe les titres parapétroliers comme Maurel & Prom (-3,25%), CCG, Technip ou Vallourec perdent entre -4% en -4,5%.
Société Générale a dégradé son conseil sur l'action du groupe de luxe français Hermès International de 'conserver' à 'vendre' (d'où une chute de -6,2%). Principal argument : la hausse récente du titre (+36% en trois mois avec un zénith à 317E le 9/12). L'objectif de cours à 12 mois est maintenu à 254 euros.

Morgan Stanley a réitéré sa recommandation 'surpondérer' sur Orange (-3,15% malgré tout) et relevé son objectif de cours sur le titre de 13 à 15,8 euros.

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