Paris: terrain regagné grâce aux pétrolières.

(CercleFinance.com) - Indépendamment du pessimisme de S&P sur la croissance du PIB français sur la période 2014-2016 - l'agence de notation a abaissé ses prévisions -, la Bourse de Paris regagne le terrain perdu hier.

Vers 13h30, le CAC 40 s'adjuge ainsi près de 0,3% à 4.388 points.

Il s'agit cependant d'un rebond technique si l'on en croit Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, pour qui 'il ne faut pas voir dans l'appréciation de l'indice phare l'anticipation par les investisseurs de nouvelles mesures de soutien de la part de la BCE'.

Le comité de politique monétaire de cette dernière doit se réunir après-demain et les propos tenus il y a une dizaine de jours par Mario Draghi à Francfort ont laissé la porte (plus) ouverte à un programme de rachats d'actifs qui aurait vocation à soutenir l'économie de l'eurozone et à réduire la menace de déflation.

Pour l'heure, 'la vague de ventes observée lundi paraît un peu exagérée et avec le retour des opérateurs à leurs bureaux ce matin, un certain rebond des marchés est à l'ordre du jour', commente Tony Cross, analyste marché chez Trustnet Direct.

Sur le front macroéconomique, les opérateurs ont pris connaissance ce matin d'une érosion de 0,4% des prix à la production industrielle en séquentiel le mois dernier dans la zone euro (-0,2% hors énergie), un recul qui n'a cependant aucun impact sur la tendance. Aux Etats-Unis, seules les dépenses de construction en octobre viendront 'pimenter' la séance.

Alors que le baril de pétrole WTI tend à se stabiliser autour de 68,8 dollars, les valeurs pétrolières sont bien orientées aujourd'hui. Total est en effet en tête du CAC 40 avec une progression de 2,5% à 45,8 euros. Cinquième du palmarès, Technip engrange pour sa part 0,9% à 52,5 euros.

Qu'à cela ne tienne : 'la dégringolade des prix du pétrole observée depuis le mois de juin devrait se poursuivre dans les semaines à venir, l'offre de barils de pétrole n'étant pas prête de diminuer', tempère-t-on chez Saxo Banque.

Enfin, le profit warning et les comptes trimestriels décevants de Neopost sont lourdement sanctionnés, le titre du spécialiste de l'affranchissement postal s'écroulant de 15,4% à 48,4 euros.

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