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Paris: un recul de -1,9% hebdo lié aux bancaires, $ à 1,30E.

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(CercleFinance.com) - La semaine écoulée était placée sous le signe doublement négatif de la faillite bancaire chypriote et d'indicateurs économiques trahissant tous une dégradation de la conjoncture économique en Europe. Cela faisait beaucou

(CercleFinance.com) - La semaine écoulée était placée sous le signe doublement négatif de la faillite bancaire chypriote et d'indicateurs économiques trahissant tous une dégradation de la conjoncture économique en Europe.
Cela faisait beaucoup de handicaps à surmonter et les indices boursiers s'en sont plutôt bien tirés puisque Wall Street s'efforce de terminer la semaine à l'équilibre tandis que l'Europe lâche environ -1,6% (contre un gain de +3,8% à l'issue de la première semaine de mars).

La tradition de la hausse du vendredi -ou du 'vendredi vert'- va sans doute être respectée à Wall Street et il s'en est fallu de très peu qu'elle le soit également en Europe puisque le CAC40 -repassé positif une bonne partie de l'après midi- s'effrite de -0,12% à 3.770Pts (soit un bilan 'hebdo' de -1,9%) dans un contexte européen repassé légèrement négatif (-0,08%) à la dernière minute.

La semaine écoulée a été marquée par une lourde correction des valeurs bancaires qui résulte directement de la crise chypriote: BNP-Paribas a perdu -6,6%, Sté Générale -8,5% et le Crédit Agricole -8,6%.

De son côté, Wall Street semble triompher de toutes les incertitudes, de toutes les mauvaises nouvelles, de tous les plus sombres présages économiques: les investisseurs US font de nouveau le pari que le week-end va résoudre tous les problèmes (Chypre, Italie, déficits US, absence de croissance en Europe...).

Les indices US récupèrent à 90 minutes de la clôture tout le terrain perdu la veille avec un Dow Jones qui affiche +0,6% et retrace les 14.510Pts et un 'S&P' (+0,7%) qui revient à 0,5% de son record absolu à 1.558Pts.

Quelle est la 'bonne nouvelle' du jour qui dope New York ?

Aucune en réalité et il semble tout simplement que ce soit l'absence de 'mauvaise nouvelle' (aucune 'stat' publiée ce vendredi aux Etats Unis) et de bons résultats pour le groupe Nike (qui bondit de +11% grâce à une forte hausse des ventes aux Etats Unis): de facto, le profit warning de Fedex, Caterpillar ou d'Oracle sont déjà oubliés en moins de 24H.

La résilience de Wall Street s'explique surtout par les 4Mds$ injectés quotidiennement par la FED car cette semainje a été marquée par une accumulation d'annonces défavorables sur le front de la croissance en Europe avec une chute collective des 'PMI'.

Les gérants US considèrent par ailleurs que l'Union européenne, le FMI et la BCE ne se seraient pas lancés dans des plans de sauvetage très onéreux et dans des politiques monétaires non conventionnelles depuis deux ans pour, au final, se prendre les pieds dans le tapis avec un enjeu de 6MdsE concernant un pays qui pèse 0,2% du PIB européen.

Un tel psychodrame pour 'si peu de milliards' invite pourtant à s'interroger sur ce que dissimule le sommet de l'iceberg chypriote.

Cette affaire a déjà beaucoup révélé concernant le fonctionnement de la BCE et de Bruxelles... et du rôle central joué par Wolfgang Schaüble, l'inflexible Ministre des Finances allemand.

En d'autres termes le marché s'applique la méthode Coué 'ça va bien se passer, ça va bien se passer, tout va bien se passer'.

Et les investisseurs se hâtent d'oublier l'indice Ifo du climat des affaires qui a reculé à 106,7 en mars contre 107,4 en février, alors que le consensus donnait une légère hausse à 107,7.

Par ailleurs, en France, l'indicateur du climat des affaires, calculé par l'Insee, perd un point à 86 points en mars. L'institut a en outre déclaré s'attendre à une activité atone ce semestre et à un taux de chômage de 11% en juin prochain.

Sur le front des valeurs, le CAC40 est dopé par les +3,15% d'Essilor et les +2,6% de GDF-Suez, sans oublier les +23,1% de Pernod-Ricard, les +1,8% d'EADS.

Hors CAC, Bolloré prend 4% à 310 euros, après avoir dégagé un résultat net part du groupe de 669 millions d'euros au titre de l'année 2012, doublé par rapport à l'exercice précédent.

Nicox perd 8,3% à 3,055 euros, malgré la réduction de ses pertes en 2012, la hausse de son chiffre d'affaires ayant plus que compensé la montée de ses charges.

Alcatel-Lucent cède 3% à 1,075E, les analystes de Crédit Suisse réitérant leur opinion 'neutre' sur la valeur après une rencontre avec le directeur financier aux Etats-Unis. Peugeot a également beaucoup perdu cette semaine et encore -3,3% ce vendredi.

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