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Paris: vente de lassitude ou arbitrage au profit de WStreet?

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(CercleFinance.com) - Aucun mouvement directionnel à Wall Street à la mi-séance: les indices US restent proche de l'équilibre avec -0,05% pour le Dow Jones, -0,15% sur le Nasdaq et -0,2% sur le 'S&P'. Autant d'écarts qui ont été rattrapés

(CercleFinance.com) - Aucun mouvement directionnel à Wall Street à la mi-séance: les indices US restent proche de l'équilibre avec -0,05% pour le Dow Jones, -0,15% sur le Nasdaq et -0,2% sur le 'S&P'.
Autant d'écarts qui ont été rattrapés la veille en 5 minutes.

La résilience de Wall Street n'a pas soutenu Paris (-1,15%) qui en terminait tout près des plus bas du jour, pour cause de 'sell-off' durant le fixing (entre 3.526 et 3.512Pts).

Nous avons été habitués tout au long de l'été au scénario inverse: quelques acheteurs se sont-ils fait 'coincer les doigts' et n'ont pas voulu prendre le risque de rester 'long' jusqu'à mercredi matin ?

La clôture des places européennes fut empreinte de lourdeur (-1,17% pour l'Euro-Stoxx50) malgré la stabilité globale de Wall Street et des nouvelles macroéconomiques plutôt rassurantes.

Les investisseurs n'avaient pas réagi positivement à 11H lors de la publication de l'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne: c'est pourtant une bonne surprise puisque le baromètre mensuel remonte en effet de 7,3 points à -18,2 ce mois-ci, mettant un terme à quatre mois de repli consécutifs (les économistes attendaient une remontée vers -20).

Pas davantage de réactions à la hausse de confiance dans le secteur de la construction de logements aux Etats UNis : elle progresse (+3Pts à 40) pour un cinquième mois consécutif (l'indice NAHB/Wells Fargo atteint son plus haut niveau depuis juin 2006).

Wall Street ne s'émeut guère non plus de la déclaration du Président de la FED de Dallas -Richard Fisher- qui juge que le 'QE-3' aura peu d'effets économiques même s'il redonne temporairement confiance aux marchés.
En fait, rien ne semble affecter les marchés depuis 48H: les tensions sino-japonaises n'avaient guère impacté Tokyo ce matin (le Nikkei ne s'est effrité que de -0,4%, Shanghai a perdu -0,9%) mais les fermetures d'usines automobiles décidées par les groupes nippons font craindre des impacts négatifs sur la croissance mondiale et inquiètent par conséquent les opérateurs (Renault/Nissan chute de -3,5% à Paris).

'Alors que les deux pays se disputent les îles Senkaku, les relations commerciales et industrielles commencent à pâtir de cette situation', ajoutent les spécialistes qui en veulent pour preuve, 'les attaques d'enseignes japonaises en Chine, les fermetures d'usines et les appels au boycott qui se sont multipliés depuis quelques jours'.
Mais la Chine a pour coutume de réveiller la fibre nationaliste chaque fois que les conditions économiques se dégradent à l'intérieur.

Sur le front des devises, le Dollar remonte vers 1,3050/Euro, du côté des matières premières, le pétrole reste faible (-0,7%) à 96$ sur le NYMEX: il avait plongé la veille de -3$ en quelques dizaines de secondes peu avant la clôture.

Ceci avait éveillé le soupçon d'une erreur de passation d'ordre (20.000 contrats à la vente au lieu de 2.000) ou un 'bug' sur un programme d'algotrading... mais l'absence de rebond ce mardi invite à se demander si la rechute du 'WTI' n'est pas plus 'fondamentale'.

Le CAC40 a été entrainé à la baisse par les valeurs bancaires avec -3,75% sur Sté Générale -3,1% sur Crédit Agricole et -3,85% sur AXA.
France Télécom et Renault chutaient de -4% et ST-Micro de -4,25%.

LVMH s'effritait de -0,25% à 124,3 euros, limitant la casse après une dégradation de recommandation chez UBS de 'achat' à 'neutre', alors que Hermès s'adjuge 0,6% à 216,6 euros, aidé par un relèvement à 'neutre' chez le même bureau d'études.
Peugeot, impacté par une nouvelle chute des immatriculations en Europe (-8%) au mois d'août reste 'lanterne rouge' du CAC40 avec -4,3%.

Arkema dévisse de 4,4 et essuie l'une des plus fortes baisses du SBF 120 alors que se tient sa journée investisseurs, bien que le groupe de chimie ait annoncé son intention d'augmenter significativement son taux de distribution dès 2012.

Parmi les rares hausses, on note essentiellement les valeurs défensives comme Pernod-Ricard (+2,15%), Danone ou Essilor (+0,6%).

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