Paris: la volatilité ressurgit mais les supports sont sauvés

(CercleFinance.com) - Les opérateurs se sont fait peur mais le CAC40 a repris 75% du terrain perdu en début d'après-midi (-2% à 4.098Pts)... et l'indice ne cède que 0,35% (soit une stabilité inespérée sur la semaine écoulée).
Mais le mois de janvier se traduit par une forte hausse de la volatilité et le score global ressort nettement perdant (de -3%) et c'est une 'première' depuis janvier 2009 (une année qui s'était néanmoins soldée par une belle hausse)

Ce fut une séance 'porte de saloon' où les 'stops' ont été déclenchés dans tous les sens... et les 'day-traders' ont eu plusieurs occasions de se faire piéger. Les volumes très étoffés (4,6MdsE) donnent tout de même le sentiment que ce sont les vendeurs qui mènent le jeu.

Wall Street qui avait ouvert en fort repli (-220Pts sur le Dow Jones, -1,2% sur le 'S&P') a inversé la vapeur dès 15H45 et le S&P500 ou le Nasdaq ne perdent pas plus de -0,2% à la mi-séance, le Dow Jones cède -0,5%, ainsi que le Russel-2000.

Chez nos voisins, le FTSE, le Mibtel et l'IBEX et reculent respectivement de 0,5% et le DAX de -0,7%, l'Euro-Stoxx50 lâchant -0,3% à 3.018 (la cassure des 3.000Pts a été évitée).

'Après l'environnement économique incertain, place à l'environnement monétaire incertain', résume Barclays Bourse.

'Les marchés sont pénalisés par un regain de volatilité et d'aversion au risque', renchérit Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets France. Il explique que 'les tensions sur les Bourses émergentes ont gagné les marchés occidentaux' et dénonce l'état d'esprit très 'selfish' de la Fed, aujourd'hui uniquement focalisée sur la reprise de l'économie outre Atlantique.

De quoi inquiéter également, les ventes au détail ont baissé contre toute attente en Allemagne au mois de décembre, reculant de 2,5% d'un mois sur l'autre, selon des chiffres communiqués vendredi par l'Office fédéral de la statistique. Les analystes attendaient au contraire une statistique stable, voire en très légère hausse.

Par ailleurs, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 0,7% au mois de janvier, selon une estimation rapide publiée vendredi par Eurostat. Cela marque un ralentissement par rapport au mois de décembre 2013, où l'inflation était ressortie à 0,8%.

Toujours dans la zone euro, le taux de chômage s'est établi à 12% en décembre 2013, stable depuis octobre, selon les données d'Eurostat.

En France, les prix à la production de l'industrie n'ont que faiblement augmenté de 0,2% au mois de décembre, après une progression de 0,5% en novembre, d'après l'Insee.

En outre, les dépenses de consommation des ménages français en biens reculent légèrement de 0,1% en volume en décembre 2013, après +1,4% en novembre, toujours d'après les données de l'Insee.

A 14h30 aux Etats-Unis, les dépenses des ménages sont ressorties en hausse de +0,4%, les revenus reculant de -0,2%. Le PMI de Chicago est ressortie en léger repli à 59,6 contre 60,8 en décembre.

Sur le front des valeurs, LVMH progresse de 7,85%, après la publication d'un chiffre d'affaires 2013 en hausse de 4% (+8% en organique à à 29,1 milliards d'euros, alors que le consensus attendait 29,4 milliards.
Kering est la seconde valeur du CAC40 en hausse avec +2,2%, juste devant Alstom repassé en quelques heures de -2,5 à +1,7%.

Inversement, Sté Générale chutait de -2%, BNP-Paribas et Crédit Agricole de -1,4%, et -1,3%, Total de -1,25%.

Areva décroche de 1,3%, après avoir publié un chiffre d'affaires de 9,3 milliards d'euros, en hausse de 3,8% (+6,3% à données comparables) par rapport à l'exercice 2012.

Bénéteau lâche 9,4%, au lendemain de l'annonce de prévisions pour l'exercice 2013-2014, jugées décevantes par le marché.

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