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Ces particuliers qui profitent de la baisse des bourses

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Le krach boursier n’a pas découragé les particuliers, qui au contraire se ruent sur les sites de courtiers en ligne.

Les particuliers n'ont pas déserté la bourse. En effet, sur les sites Internet consacrés à la bourse, il y a deux fois plus de visiteurs que le mois dernier. Chez les courtiers en ligne, c'est même l'effervescence : octobre s'annonce comme le meilleur mois depuis le début de l'année. Les cours sont tellement bas que les clients commencent à revenir.

Frédéric Gilbert, conseiller clients chez Fortuneo, explique pourquoi ses clients n'ont pas été traumatisés par le krach : « On les rassure puisqu'on a assez tôt pensé que les marchés allaient baisser. On leur a conseillé d'être prudents dès le départ, on n'a pas du tout eu un discours offensif de prise de risque, donc c'est une stratégie qui a payé. Les clients ont vécu ce mois d'octobre sans paniquer, sans être affolés. Et comme ils ont pas mal de liquidités, puisqu'ils étaient sortis, ils ont le confort, le pouvoir d'achat, pour revenir dans les mois qui viennent sur les actions ».

Vincent Taupin, PDG de Boursorama, constate de son côté une forte arrivée de clients : « Depuis début octobre, on a de plus en plus d'ouvertures de comptes. Ces derniers jours, on voit beaucoup plus de gens que d'habitude ouvrir des comptes chez Boursorama. On a toujours ouvert des comptes depuis qu'on existe, mais là effectivement on a quasiment doublé le rythme d'ouvertures de comptes depuis début octobre. Je ne crois pas que ce soit de nouveaux venus à la bourse, je pense que ce qu'on voit aujourd'hui ce sont des gens qui avaient un portefeuille dans une banque qu'ils ne géraient pas, et qui se disent que là c'est le moment de rentrer en bourse, de réinvestir en bourse et de ne plus être passif ».

On peut pourtant se demander pourquoi les particuliers, après un krach pareil, n'ont pas peur de revenir en bourse. Selon Vincent Taupin, « la grande différence de la bourse d'aujourd'hui par rapport à celle du dernier grand krach de 1987, c'est l'information de l'investisseur privé. En 1987, un investisseur privé investissait à l'aveugle. Il avait le droit aux cours de bourse en fin de journal télévisé à 13h30 et il avait une cote papier. Donc il n'avait pas d'information, il ne savait pas pourquoi une valeur baissait. Aujourd'hui, un investisseur est tout aussi bien informé et tout aussi malin que l'investisseur institutionnel. Il a les mêmes doutes, les mêmes succès et parfois les mêmes mésaventures ».

La rédaction et Yannick Olland