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CAC 40

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Cac 40 : Pas de cadeau de Noël pour les investisseurs, le CAC 40 rechute

lundi 24 décembre 2018 à 14h34
Le CAC encore en net repli à la veille de Noël

(BFM Bourse) - La Bourse de Paris creuse ses pertes sur le mois de décembre, bouclant de nouveau en forte baisse (-1,45%) une séance écourtée la veille de Noël. La débâcle de Wall Street vendredi sur fond de "shutdown partiel" de l'administration américaine n'y est pas étrangère.

Brièvement enrayée vendredi avec une séance bouclée à l'équilibre (+0,04%), la chute de l'indice phare de la place parisienne reprend de plus belle lundi, avec un repli de 1,45% à 4.626,39 points, dans des volumes d'échanges très limité de 925 millions d'euros (contre environ 4 milliards d'euros pour une journée moyenne). Après une ouverture en net repli (-0,8%), le CAC 40 aura creusé ses pertes au cours de la matinée.

Pour les experts de Mirabaud Securities Genève, l'évolution de l'indice parisien est dictée par la clôture des marchés américains de vendredi et "une crainte d'avoir une prolongation du shutdown d'une partie de l'administration américaine". Vendredi, Wall Street avait connu sa pire débâcle hebdomadaire depuis 2008 alors que le numéro deux du Comité monétaire de la Banque centrale américaine avait pourtant tenté de convaincre les marchés que l'institution entendait leurs inquiétudes. En vain. Le Dow Jones Industrial Average perdait 1,81%, le Nasdaq 2,99% et le S&P 500 2,06%.

Autre élément qui fragilise la confiance des investisseurs, "les interrogations concernant l'avenir du président de la Fed, Jerome Powell" ajoute les experts de Mirabaud, en référence aux informations de presse selon lesquelles Donald Trump aurait discuté en privé de la possibilité de congédier Jerome Powell. Mercredi dernier, les investisseurs qui espéraient une pause du resserrement monétaire de la Fed avaient été frustrés par ses annonces de plusieurs, sur fond de craintes d'un ralentissement de la croissance mondiale en 2019 et de guerre commerciale.

"Shutdown partiel" depuis samedi

La période de fermeture des administrations fédérales ("shutdown") américaines a commencé samedi après l'échec des négociations au Congrès sur le financement d'un mur à la frontière mexicaine réclamé par Donald Trump, et pourrait durer jusqu'en janvier, a prévenu un responsable de la Maison Blanche. Faute de budget, de nombreux ministères et agences gouvernementales ont donc fermé leurs portes samedi matin, laissant environ 400.000 fonctionnaires en congé sans solde tandis que 400.000 autres sont contraints de travailler sans être payés aux échéances régulières. Ce "shutdown", qui inquiète les marchés, vient clore une nouvelle semaine chaotique aux États-Unis, marquée par la démission du ministre de la Défense Jim Mattis.

Autre élément, plus positif, dans l'actualité économique internationale : les "nouveaux progrès" réalisés par la Chine et les États-Unis sur la propriété intellectuelle et la balance commerciale, au cours d'une conversation téléphonique entre responsables des deux pays, a annoncé dimanche le ministère chinois du Commerce. Des nouvelles rassurantes qui laissent espérer une issue favorable à la guerre commerciale que se livrent les deux plus grandes puissances économiques depuis des mois.

Enfin, en zone euro, les mesures prises par le gouvernement français pour calmer la colère des gilets jaunes risquent d'enfreindre les "règles budgétaires européennes", selon les mots du président de la Banque fédérale d'Allemagne Jens Weidmann dans une interview diffusée samedi.

Marie Brizard et EuropaCorp dévissent

Sur la cote parisienne, malgré le net recul et la morosité ambiante, peu de mouvements d'envergure à signaler si ce n'est le plongeon de l'action Marie Brizard (-22%) après des prévisions en baisse pour 2018. Autre chute importante à noter, celle d'EuropaCorp (-8,3%) qui fait basculer le titre du studio de cinéma français dans la catégorie des "penny stocks", à son plus bas historique.

Dans l'autre sens, l'action du courtier en assurances April progresse nettement (+11%) malgré une menace de redressement fiscal à hauteur de 80 millions d'euros. Également à souligner, l'action Renault limite ses pertes (-0,4%) après une ouverture en repli de 1,5% après la décision de la justice japonaise, dimanche, de prolonger la garde à vue du patron de la firme au losange, Carlos Ghosn.

Le luxe également à la peine

Toujours au sein de l'indice vedette de la cote parisienne, seuls Accor (+1,3%), Michelin (+1%) et Valeo (+0,8%) signent des progressions assez nettes tandis que, de l'autre côté, certains titres accusent de fortes baisses. À l'image de LVMH (-3,3%), Technip (-3,1%), Publicis (-2,6%), Hermès (-2,5%) ou encore Peugeot et Kering (-2,3% chacun).

Sur le reste de la cote, les biotechs Cerenis (+19%) et DBV Technologies (+11%) rebondissent après leur plongeon respectif de jeudi dernier (-21% pour Cerenis et -70% pour DBV).

Enfin, sur le front pétrolier, toujours pas de rebond des cours de l'or noir qui ont chuté la semaine dernière à leur plus bas depuis l'été 2017. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en février perdait encore 0,4% lundi, à 53,29 dollars tandis que celui de WTI cédait, vers 14h15, 0,9% à 44,8 dollars.

Quant à la parité eurodollar, elle reste inchangée à 1,1408 dollar vers 14h20 (-0,02%).

La Bourse de Paris sera fermée ces mardi et mercredi et ne rouvrira que le jeudi 27 décembre.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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