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Pétrole: déluge de propos baissiers venant d'Arabie saoudite

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(CercleFinance.com) - Les cours du brut continuaient de reprendre quelques couleurs à la veille du réveillon de Noël, mais le feu roulant de de déclarations baissières provenant de l'Opep en général et de l'Arabie saoudite en particulier limit

(CercleFinance.com) - Les cours du brut continuaient de reprendre quelques couleurs à la veille du réveillon de Noël, mais le feu roulant de de déclarations baissières provenant de l'Opep en général et de l'Arabie saoudite en particulier limitaient la reprise. Ce midi, sur le marché ICE, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en février prenait 1,2% à 60,9 dollars, le WTI américain de même livraison gagnant 1,5% à 56,1 dollars.

Ces derniers jours, l'Arabie saoudite, principal membre de l'Opep, n'a cessé d'envoyer des signaux baissiers en faisant savoir, dimanche à Abu Dhabi par la voix de son ministre du Pétrole, Ali Al-Naimi, qu'elle ne réduirait pas ses extractions d'or noir, même si les producteurs extérieurs au cartel s'y résolvaient. M. Al-Naimi s'est pourtant déclaré très insatisfait des cours actuels. Il s'attend à terme à une reprise, mais n'a pas précisé quand elle pourrait survenir.

Ce n'est pas fini : lundi, Riyad a même ajouté qu'une augmentation de sa production n'était pas à exclure.

Puis dans une interview publiée hier soir par le Financial Times, Ali Al-Naimi a encore enfoncé le clou : 'il n'est pas dans l'intérêt des membres de l'Opep de réduire leur production, quelque soit le niveau de prix', a-t-il confié au quotidien des affaires.

Même si le baril devait chuter jusqu'à 20 dollars, à l'en croire : 'que ce cours tombe à 20, 40, 50 ou 60 dollars n'en fait pas un indicateur pertinent', a-t-il asséné au FT, avant de douter que le cours du brut revienne un jour vers les 100 dollars autour desquels il a passé ces trois dernières années.

En outre, rapporte Saxo Banque, “l'Irak se joint aux membres de l'Opep et déclare ne pas vouloir baisser sa production, mais prévoit plutôt de l'augmenter de quatre millions de barils l'année prochaine.”

Résumant l'opinion de nombre de spécialistes, les analystes Matières premières de Commerzbank estimaient dernièrement que la chute du brut n'est pas fondamentale, mais relève plutôt du changement de stratégie du cartel pétrolier qu'est l'Opep.

“La cause réelle de l'effondrement de l'or noir réside probablement dans le changement de stratégie de l'Opep qui, après avoir défendu l'équilibre offre/demande, s'est maintenant engagée dans une bataille de parts de marché', écrivent les spécialistes.

Depuis le début de l'année, et tout spécialement au second semestre, le cours du baril de Brent comme celui du WTI a perdu près de la moitié de leur valeur.

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