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Pétrole: le brut ne profite pas de l'effet dollar.

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(CercleFinance.com) - Toujours pas de rebond pour les marchés pétroliers, bien que le dollar cède de nouveau du terrain ces derniers jours. Jeudi midi, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre cédait encore 0,4% à 91

(CercleFinance.com) - Toujours pas de rebond pour les marchés pétroliers, bien que le dollar cède de nouveau du terrain ces derniers jours. Jeudi midi, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre cédait encore 0,4% à 91 dollars, le WTI américain de même échéance demeurant stable à 87,3 dollars.

Et pourtant, 'la banque centrale américaine peut encore surprendre les marchés et les investisseurs', indiquent les analystes d'Aurel BGC à propos du compte-rendu (les 'minutes') du dernier comité de politique monétaire de la Fed, qui a été publié hier soir.

'La principale surprise dans ces minutes est la perception, par plusieurs membres du FOMC, d'un risque de ralentissement de l'économie (américaine) et d'une appréciation trop rapide du dollar. Durant sa conférence de presse à l'issue de cette réunion, Mme Yellen (la présidente de la Fed) n'avait pas évoqué ces débats internes au sein des membres' en septembre dernier, expliquent les spécialistes.

De ce fait, la valeur du dollar, qui était de 1,25 dollar contre l'euro le 3 octobre, a baissé à plus de 1,27 dollar à cette heure. Or le billet vert est la principale devise de production et de négoce du brut.

Habituellement, le cours du brut tend à monter quand la valeur du dollar baisse, et inversement. Mais le phénomène est limité actuellement par l'importance de l'offre d'or noir sur le marché dans un contexte de demande faible. La Fed ne dit d'ailleurs pas autre chose lorsqu'elle évoque la fragilité de la reprise économique américaine.

En outre, du côté américain, les statistiques dont l'Energy Information Agency (EIA) a fait état hier ont déçu : les stocks commerciaux de pétrole brut, attendus en hausse de 1,5 million de barils, ont décollé finalement de plus de cinq millions d'unités. Idem pour les produits raffinés : attendus en baisse, les réserves d'essence et de distillats se sont toutes deux accumulées.

“Cette hausse des stocks se fait dans un contexte où les perspectives économiques sont moroses. L'absence de réaction de l'OPEP pour faire baisser l'offre est un poids supplémentaire. Ces craintes autour de l'abondance de l'offre ont fait oublier la baisse du dollar à l'issue des minutes du FOMC qui n'a pas profité à l'or noir”, commente-t-on chez Saxo Banque.

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