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Pétrole: le niveau des stocks inquiète toujours.

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(CercleFinance.com) - Les stocks pétroliers américains, qui ne cessent de s'accumuler, risquent-ils de déborder ? Pas si sûr, selon un analyste. Mercredi midi, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en mai progressait de 0,7% à

(CercleFinance.com) - Les stocks pétroliers américains, qui ne cessent de s'accumuler, risquent-ils de déborder ? Pas si sûr, selon un analyste. Mercredi midi, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en mai progressait de 0,7% à 55,5 dollars, mais le WTI américain de même échéance se tasse de 0,2% à 47,4 dollars.

En effet, rapporte Aurel BGC sur la foi des agences de presse, un représentant anonyme d'un pays du golfe arabo-persique auprès du cartel pétrolier de l'Opep a déclaré s'attendre à ce que le baril se maintienne entre 55 et 60 dollars durant les deux mois qui viennent. Ledit responsable a aussi estimé que la demande mondiale avait été plus forte que prévu en janvier et surtout en février. Ce qui n'empêche pas les stocks de s'accumuler, surtout aux Etats-Unis.

A ce propos, l'Energy Information Agency américaine fera tout à l'heure le point hebdomadaire sur les stocks pétroliers commerciaux. Ceux de brut sont attendus en hausse de l'ordre de cinq millions de barils. Cette progression, qui serait le cas échéant la 11e d'affilée, porterait le niveau global des stocks à plus de 463 millions de baril, du jamais vu depuis les années 1930.

Faut-il craindre que le brut américain, quasi-impossible à exporter du pays pour des raisons réglementaires, ne viennent à engorger les réservoirs ?

Pas encore, selon Morgan Stanley : 'les stocks devrait s'accumuler jusqu'en mai, mais les stockages ne manquent pas', indiquent les spécialistes. Selon ces derniers, le taux de remplissage des réservoirs dans les zones PADD de 2 à 4 (soit grosso modo le Midwest) est proche de son record, près de 72%. Il reste encore de la marge. En outre, Morgan Stanley estime que le système de stockage américain est plus flexible que le marché ne semble le penser, et que si l'encombrement devait se faire sentir dans une région, il est possible de 'transvaser' du pétrole dans une autre.

C'est peut-être ce qui explique que malgré tout, l'écart de prix entre le WTI et le Brent soit repassé un temps sous huit dollars, soit son plus bas niveau depuis mi-février.

Notons cependant que la problématique des stocks est globale : les analystes de Commerzbank rapportent que selon un cadre de la compagnie pétrolière Sinopec, les stockages pétroliers chinois sont pratiquement pleins. D'autres réservoirs sont en cours de construction, mais ils ne sont donc pas encore disponibles. De ce fait, les importations de brut de l'Empire du Milieu devraient reculer. Et ce d'autant plus que Pékin avait tiré parti de la faiblesse récente des cours pour 'faire le plein', d'où le record d'importations de décembre (plus de 7 millions de barils/jour).

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