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Pétrole: les tensions géopolitiques incitent à la fermeté.

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(CercleFinance.com) - Le cours du Brent restait perché au-dessus des 105 dollars ce midi sur fond de tensions persistantes au Moyen-Orient, qu'il s'agisse de la Syrie ou maintenant de la Turquie. Vers 13 heures 30, le cours du contrat sur le baril d

(CercleFinance.com) - Le cours du Brent restait perché au-dessus des 105 dollars ce midi sur fond de tensions persistantes au Moyen-Orient, qu'il s'agisse de la Syrie ou maintenant de la Turquie. Vers 13 heures 30, le cours du contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en août cédait 0,2% à 105,3 dollars, le WTI américain d'échéance juillet l'instant (- 0,2%) à 97,5 dollars.

Certes, l'Energy Information Agency (EIA) américaine fera demain son traditionnel point hebdomadaire sur les stocks commerciaux de brut et de produits pétroliers américains. Cette 'jauge' est traditionnellement utilisée pour évaluer les tendances de la consommation US.

En 2012, selon le recueil statistique de référence édité par BP, les Etats-Unis étaient toujours le premier marché du brut au monde avec une consommation en moyenne 18,5 millions de barils par jour, soit 19,8% du total mondial. En 2ème position, la Chine (avec Hong Kong) pointe à 10,6 millions de barils/jour et 12,4%

Notons que la semaine précédente, les réserves US de brut avaient augmenté de 391,3 à 393,8 millions de barils, chiffre toujours proche du sommet de plus de 30 ans de 397,5 millions atteint voilà moins d'un mois. Cependant, le consensus s'attend demain à un retour de ce chiffre plus près de 393 millions de barils.

Selon Commerzbank, au-delà des facteurs fondamentaux dont la croissance est le premier, puisque la demande de brut dépend intrinsèquement de l'intensité de l'activité économique, les facteurs géopolitiques soutiennent aussi les cours. 'Il existe actuellement deux facteurs de risque : la Syrie, et la Turquie', indiquent les analystes alors que le Moyen-Orient assurait en 2012 quelque 32,5% de la production mondiale de brut.

En Syrie où la guerre civile fait toujours rage, les grandes puissances s'affrontent elles aussi : les Etats-Unis évoquent une intervention maintenant que l'usage de gaz de combats par les forces loyalistes est avéré, selon Washington. Mais lors du dernier sommet du G8, aucun accord n'a été trouvé à ce sujet avec Vladimir Poutine, président de la Russie qui compte au nombre des soutiens de Damas. 'La situation va donc rester la même : l'Ouest va soutenir militairement les rebelles, et la Russie fournira son appui à Assad'. Bref, 'la fin de la guerre de Syrie n'est pas pour demain', estime Commerzbank.

Ce n'est pas tout : les démonstrations de mécontentement contre le pouvoir du Premier ministre Erdogan en Turquie sont elles aussi un sujet d'inquiétude. En effet, d'importants syndicats ont appelé à la grève, ce qui marque une extension du conflit. Des grèves de surcroît déclarées illégales par le gouvernement, ferme sur ses positions. 'Le vice-Premier ministre a même menacé de déployer l'armée afin de mettre un terme à la vague de protestation', souligne Commerzbank.

Si ni la Turquie ni la Syrie ne sont d'importants producteurs de pétrole, des oléoducs transitent cependant par le sol turc et ces deux pays jouent un rôle politique important dans la région.

Notons cependant que le prochain président d'Iran, Hassan Rohani, semble plus modéré que son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad. Sa prise de fonction est prévue cet été. Les tensions liées au programme nucléaire iranien pourraient donc retomber.

Notons toutefois que le président de la République islamique d'Iran n'est pas le chef de l'Etat, fonction qui échoit au Guide suprême de la révolution, Ali Khamenei.

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