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Peugeot: ...ou comment détruire le concept d'actionnariat.

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(CercleFinance.com) - L'équipe des démolisseurs (hedge funds vautours, praticiens de la gestion 'long/short') reste fidèle au poste, avec toujours la même stratégie consistant à balancer en quelques secondes des paquets de 100.000 titres qui 'p

(CercleFinance.com) - L'équipe des démolisseurs (hedge funds vautours, praticiens de la gestion 'long/short') reste fidèle au poste, avec toujours la même stratégie consistant à balancer en quelques secondes des paquets de 100.000 titres qui 'perforent' les carnets d'ordres, font voler en éclat les supports et déclenchent des centaines de 'stops suiveurs' à la vente.

Peugeot n'a plus rien d'une 'action', ne reflète plus aucune réalité présente ou perspective future de l'entreprise: ce n'est plus qu'un objet mathématique manipulable à merci (avec rumeurs mensongères de faillite à l'appui) dans un marché où le profil 'investisseur' a quasiment disparu.

Peugeot est le reflet caricatural d'un marché de 'day traders' qui savent à peine combien de salariés fait vivre l'entreprise mais qui sont incollables sur les alogorithmes paramétrés sur des unités de temps de 5 ou 7 secondes.

Le grand public qui ignore les dessous -peu reluisants- de la formation d'un cours de bourse résultant de ce genre de 'guerre des robots' ne peut qu'être terrifié par une 'valo' de niveau 'faillite'.

Les ignares ne cessent de justifier cette vision d'apocalypse en arguant que le 'partenaire' General Motors a bien fait faillite en 2009... mais ce n'était pas dû à une mévente chronique des véhicules (ce qui n'est même pas le cas de Peugeot): la cause principale était le fardeau des fonds de retraite, un problème spécifiquement américano-américain.

La baisse entraine la baisse et rien ne permet d'affirmer que le titre ne testera pas un cours de 4E d'ici fin novembre: il n'existe -depuis la cassure des 10E- plus aucune limite à l'absurdité du cours de Peugeot.

En effet, passé un certain niveau de sous-valorisation, ce n'est plus la réalité comptable ou industrielle qui s'impose mais c'est le cours de bourse qui induit le discours catastrophiste permettant de rationnaliser de nouvelles ventes à découvert, elles mêmes destinées à protéger les ventes précédentes (pour 'pyramider les gains'), dans un processus de 'fuite en avant' pouvant cependant aboutir à un 'corner' dévastateur.

En cas de débordement des 5,7E, un 'sauve qui peut' à la hausse pourrait s'enclencher, avec une accélération possible des rachats sur débordement de la MM100 qui gravite vers 6,3E (avec les 8E en ligne de mire), un scénario déjà observé sur Areva cet été avec +65% en quelques semaines.

Car après Peugeot -sur lequel il n'y a plus grand chose à gagner à la baisse-, la question qui taraude les 'démolisseurs' est : à qui le tour ?

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