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L'épidémie de coronavirus profite au dollar, au franc suisse et à l'or

Les valeurs refuges devraient profiter de l'agitation sur les marchés boursiers à cause de l'épidémie de coronavirus mais dans le même temps, d'autres monnaies seront impactées, prévient Pierre-Antoine Dusoulier d'iBanFirst.

La prise de conscience autour de l'épidémie de coronavirus a fait plonger les marchés boursiers de la planète ce lundi avec des pertes variant de 3 à 4%. Mais quid des devises? 

Comme l'explique sur BFM Business Pierre-Antoine Dusoulier, fondateur d'iBanFirst, une plate-forme de transactions multi-devises, "les devises sont directement impactées par n'importe quelle nouvelle (...) et en effet l'euro/dollar, c'est l'euro qui est impacté mais aussi le dollar. Et comme toujours, lorsqu'il y a des peurs sur les marchés, il y a une fuite vers les devises refuges, par exemple le franc suisse mais aussi le dollar. Le franc suisse monte, comme l'or (qui) pour certains est un devise. Ils montent face aux autres devises qui baissent. Et il y'en a qui baissent plus particulièrement que d'autres".

Monnaies brésiliennes, australiennes, thaïlandaises en danger

Et d'expliquer: "ce sont les devises émergentes, certaines devises qui sont liées aux matières premières sont très fortement impactées. Parce qu'on se dit, s'il y a un ralentissement de l'économie mondiale et s'il y a un ralentissement de la Chine qui est très demandeuse en matières premières, du coup, ces pays seront impactés et si ces pays sont impactés, leur devise est impactée dès maintenant".

Pierre-Antoine Dusoulier cite plusieurs pays dont les devises sont en danger: "il y a le Brésil (impacté par la baisse des cours du café et du cacao) mais il y a aussi l'Australie qui est très proche de l'Asie et de la Chine (...), des pays directement impactés par le tourisme: on peut penser à la Thaïlande (...) qui commence à être très impactée, le baht baisse très fortement. C'est intéressant car on peut voir que ces devises ont bougé avant la bourse (...) ces mouvements avaient déjà été anticipés sur les devises depuis déjà plusieurs semaines".

Olivier Chicheportiche