BFM Patrimoine
Placements

PLUS: Comment Axa a réussi sa percée en Chine - WSJ

BFM Patrimoine
Dinny McMahon The Wall Street Journal PEKIN (Dow Jones)--Longtemps cantonné aux seconds rôles en Chine, AXA s'est allié à un partenaire qui pourrait lui permettre de chambouler le classement des principaux assureurs dans le pays. En septembre der

Dinny McMahon

The Wall Street Journal

PEKIN (Dow Jones)--Longtemps cantonné aux seconds rôles en Chine, AXA s'est allié à un partenaire qui pourrait lui permettre de chambouler le classement des principaux assureurs dans le pays.

En septembre dernier, Industrial & Commercial Bank of China est devenu le principal actionnaire de la filiale d'assurance vie d'AXA en Chine, permettant à la co-entreprise ainsi créée de voir s'envoler les primes qu'elle collecte.

Le PDG d'AXA Henri de Castries ne fait pas mystère de son projet de transformer la joint-venture en l'un des six premiers assureurs en Chine, un club actuellement composé exclusivement d'acteurs locaux. "La seule taille d'ICBC est phénoménale. Nous avons potentiellement trouvé le plus puissant des partenaires", a déclaré le dirigeant la semaine dernière lors d'un petit-déjeuner organisé à Pékin.

Selon les données communiquées par le régulateur chinois de l'assurance, ICBC-AXA Assurance vie s'est classée au 12ème rang de l'ensemble des assureurs présents en Chine en termes de primes collectées au premier trimestre. Il y a un an, avant le partenariat avec ICBC, AXA se contentait de la 38ème position.

Lente ouverture au monde

La nouvelle entité reste encore loin du numéro un China Life Insurance, avec ses 2,5 milliards de yen (314 millions d'euros) de primes collectées contre 111,9 milliards de yuan. Mais elle se place largement en tête des assureurs étrangers présents dans le pays, devant les 2,1 milliards de yuan collectés par AIA.

Selon Henri de Castries, un assureur a généralement besoin de cinq à huit ans d'activité pour devenir rentable, mais dans le cas d'ICBC-AXA Life, l'équilibre devrait être atteint dès 2015.

Dans l'ensemble, les espoirs suscités parmi les assureurs occidentaux par les opportunités de développement en Chine depuis la fin des années 1990 tardent à porter leurs fruits. Dans l'assurance-vie notamment, les groupes étrangers ne peuvent être présents en Chine qu'à travers des co-entreprses avec des partenaires locaux et leur part de marché se limite toujours à 5% des primes collectées chaque année.

Et si la Chine respecte les engagements qu'elle a pris devant l'Organisation mondiale du commerce en termes d'investissements étrangers, les sociétés internationales sont communément reléguées aux arrières postes compte tenu de la multiplication des obstacles administratifs qu'elles doivent surmonter.

Nouveau tremplin pour l'avenir

Mais l'alliance conclue en septembre dernier a permis a AXA de profiter d'un réseau de distribution exceptionnel, les 16.000 agences d'ICBC représentant le premier réseau d'agences bancaires en Chine. Un tel atout pourrait bien se révéler déterminant dans un pays où la capacité à distribuer des produits d'assurance se révèle souvent un obstacle, non seulement pour les groupes étrangers mais également pour les acteurs domestiques.

Axa prévoit par ailleurs de s'attaquer aux marchés chinois de l'assurance dommage et habitation. En avril, le français a pris une participation de 50% dans la compagnie d'assurance automobile Tian Ping pour 485 millions de yuan. Après des années de tâtonnements, Axa semble avoir enfin trouvé la bonne formule pour étendre son emprise sur l'un des marchés les plus prometteurs au monde.

-Dinny McMahon, The Wall Street Journal

(Version française Thomas Varela)

(END) Dow Jones Newswires

May 17, 2013 05:02 ET (09:02 GMT)

© 2013 Dow Jones & Company, Inc.

Dow Jones Newswires -IDSS2-