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CAC 40

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Cac 40 : Portée par la Fed et Wall Street, la Bourse de Paris frôle les 5.000 points

jeudi 31 janvier 2019 à 18h37
Le CAC flirte désormais avec les 5.000 points

(BFM Bourse) - En hausse à la mi-séance puis dans le rouge une bonne partie de l'après-midi, le CAC aura finalement connu un sursaut tardif pour boucler la séance de jeudi en hausse de 0,36% à 5.992,72 points, les investisseurs digérant plusieurs statistiques macroéconomiques et le discours de la Fed et les nombreuses publications de résultats.

Cap sur les 5.000 points pour le CAC, avec une nouvelle hausse -légère- de 0,36% à 4.992,72 points jeudi à la Bourse de Paris, dans un volume d'échanges étoffé de 4,2 milliards d'euros. Si le rythme de progression de l'indice phare ralentit quelque peu après des progressions de 0,81% mardi puis 0,94% mercredi, celui-ci parvient à rester bien orienté à la faveur de belles publications US, d'espoirs d'avancées sur le front commercial sino-américain et du discours accommodant tenu par le président de la Fed, Jerome Powell, mercredi soir.

En marge du statu quo largement attendu sur les taux à ce stade, le président de la Banque centrale américaine a reconnu que les arguments à l'appui de futurs relèvement commençaient à manquer et que le niveau actuel des Fed Funds (compris entre 2,25 et 2,5%) semblait approprié à la situation, compte tenu du ralentissement économique mondial et des incertitudes politiques. Bref, l'institution pourrait avoir bouclé le cycle de durcissement, certains opérateurs commençant même à parier sur une baisse dans le courant de l'année. En réaction à ce discours, les indices new-yorkais flambaient mercredi, le Dow prenant 1,77% et le Nasdaq 2%.

La croissance freine en Europe

Ce soutien de la Réserve fédérale des Etats-Unis intervient alors qu'a débuté un nouveau cycle de discussions entre une délégation chinoise et les négociateurs américains, à un mois de l'échéance fixée pour aboutir à un accord commercial mettant fin aux hostilités douanières. Dans une série de tweets, jeudi, Donald Trump a assuré que les deux parties "travaillaient dur" et "dans un esprit de conciliation, évoquant même une rencontre prochaine avec son homologue chinois Xi Jinping.

Si ces nouvelles sont porteuses d'espoir, les dernières statistiques macroéconomiques en zone euro ont quelque peu douché l'enthousiasme des opérateurs européens dans l'après-midi. Celles-ci montrent en effet des signes de faiblesse. Selon une première estimation d'Eurostat, la croissance a nettement ralenti en zone euro pour s'établir à 1,8% en 2018 contre 2,4% en 2017. Autre préoccupation majeure pour les marchés, l'économie italienne est entrée "en récession technique" fin 2018, son produit intérieur brut ayant reculé pour le deuxième trimestre consécutif. Loin d'être anodin, alors que la coalition populiste au pouvoir tente toujours de résoudre l'équation budgétaire. Dernière mauvaise nouvelle du jour, en provenance d'Asie, l'activité manufacturière chinoise mesurée par l'indice des directeurs d'achats (PMI) s'est une nouvelle fois, après le mois de décembre, inscrite sous les 50 points, à 49,5, ce qui témoigne d'une contraction du secteur.

Wall Street encore en ordre dispersé

Les séances se suivent et se ressemblent à Wall Street, où les différents indices ont une nouvelle fois ouvert dans le désordre, à la suite d'une salve de résultats d'entreprises mitigés et au lendemain d'annonces de la Fed favorables aux marchés. Après avoir applaudi Apple et Boeing hier, "les marchés réagissent tièdement à une série de résultats" d'entreprises, ont observé les analystes de Charles Schwab. Parmi les groupes récompensés à la suite de belles publications, on retrouve Facebook (+12,6% vers 18h), Mastercard (+4%), General Electric (+14,6%) ou ConocoPhilips (+2,8%). Dans l'autre sens, Microsoft (-1,3%), Visa (-1,5%), DowDuPont (-8,1%), PayPal (-4,4%), Qualcomm (-0,8%), et Tesla (-0,8%) n'ont pas convaincu les investisseurs. Vers 18h15, le Dow était stable (-0,01%) alors que le Nasdaq gagnait 1,5%.

Elis salué, Vallourec sanctionné

En France aussi, la saison des publications bat son plein avec des résultats bien accueillis chez le fabricant de chariots élévateurs Manitou (+9,5%), l'éditeur Coheris (+4,9%), les équipementiers aéronautiques Latécoère (+5,4%) et Figeac Aero (+4,5%), le blanchisseur Elis (+2,2%) ou l'ex-Carbone-Lorraine, Mersen (+2,5%).

A l'opposé, l'équipementier de l'industrie pétrolière Vallourec rechute de 8% après une information de Bloomberg faisant état de la volonté de certains créanciers de se défaire de leurs créances, doutant de la capacité du groupe à respecter ses engagements financiers. Par la voix d'un porte-parole, Vallourec a rappelé qu'il avait donné en novembre pour objectif de maintenir son endettement dans les bornes fixées par ses contrats bancaires (ou covenants à fin 2019).

Le secteur bancaire comme poids mort

Le secteur bancaire fait par ailleurs office de poids mort pour le CAC 40, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole affichant les trois plus mauvaises performances de l'indice (respectivement -3,7%, -3,2% et -2%), dans la perspective de rendements plus contraints sur les taux d'intérêts.

Les dernières statistiques sur la zone euro pénalisent la monnaie unique, qui recule à 1,1439 dollar (-0,37%).

Enfin, au chapitre pétrolier, le baril de Brent de la Mer du Nord progresse de 0,55% à 62,09 dollars vers 18h15 tandis que le WTI texan s'adjuge de son côté 1,7% à 55,18 dollars.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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