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Le Portugal fait dévisser la Bourse de Paris

L'instabilité politique au Portugal inquiète la Bourse de Paris.

L'instabilité politique au Portugal inquiète la Bourse de Paris. - -

La situation politique portugaise fait plonger la Bourse de Paris, mercredi 3 juillet. Vers 13h50, l'indice phare de la place parisienne chutait de 1,63%.

Mis à jour à 13h50

La situation politique portugaise fait plonger la Bourse de Paris. Vers 13h50, l'indice phare de la place parisienne chutait de 1,63%. Les autres bourses européennes connaissaient le même sort: Milan chutait de 1,65%, Madrid de 2,61%, Francfort de 1,61%, Londres de 1,59%.

L'aversion au risque a gagné les investisseurs, en conséquence du spectre d'une crise politique qui plane sur le Portugal et jette le doute sur le respect du plan d'austérité fixé par la Troïka. La Bourse de Lisbonne a d'ailleurs ouvert en baisse de 6%.

Après la démission du ministre des finances Vitor Gaspar, champion de l'austérité portugaise, le ministre des affaires étrangères Paulo Portas a remis hier sa démission au Premier ministre Pedro Passos Coelho. Une démission qui a toutefois été refusée par le chef du gouvernement portugais.

Les marchés réagissent mal à l'instabilité politique

Pedro Passos Coelho avait expliqué que la démission de Paulo Portas entraînerait une "menace d'instabilité". "Dans les prochaines heures, je chercherai à clarifier et assurer toutes les conditions pour surmonter cette crise", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre et le président du Portugal s'entretiendront jeudi pour tenter de dénouer la situation politique.

Or comme l'explique Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis, "les marchés n'aiment pas l'instabilité politique". Ce qui explique le plongeon des marchés ainsi que l'envol des coûts d'emprunt du Portugal sur le marché de la dette. Les taux à 10 ans des obligations portugaises ont ainsi dépassé les 8%, ce mercredi matin, pour la première fois depuis novembre 2012.

Berlin a,en tout cas, tenu à manifester "sa confiance" dans la capacité du pays à poursuivre les réformes. "Le gouvernement sait que c'est une voie très difficile (...) mais cela apportera aussi ses fruits", a affirmé Steffen Seibert, le porte-parole d'Angela Merkel.

Julien Marion