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Pour un ancien président de la Fed, deux "bulles" financières pourraient bientôt éclater

Alan Greenspan craint un effondrement des marchés actions et obligataires

Alan Greenspan craint un effondrement des marchés actions et obligataires - Saul Loeb-AFP

Alan Greenspan, ancien président de la Fed, estime que deux bulles se forment sur les marchés obligataire et actions.

Les marchés financiers seraient-ils en surchauffe? Oui, si l'on en croit Alan Greenspan, ancien président de la Fed de 1987 à 2006. Dans une interview donnée à Bloomberg, l'économiste désormais âgé de 91 ans a indiqué que deux bulles se formaient sur les marchés financiers. "Nous avons une bulle boursière, et une bulle du marché obligataire".

En effet, de nombreux investisseurs s'alarment contre la hausse des indices actions et notamment américains, qui n'en finissent plus de battre des records depuis 2017. Le S&P500, qui regroupe les plus grosses entreprises des États-Unis, a d'ailleurs enregistré un dixième mois d'affilée de hausse en janvier (+5,72%), enchaînant les records. Tandis que le CAC 40, indice phare de la Bourse parisienne est de son côté sur des plus hauts de 10 ans, autour de 5500 points.

Risque sur les obligations

Mais Alan Greenspan s'inquiète surtout du marché obligataire, qui pourrait exploser avec la phase de normalisation monétaire dans laquelle est entrée la Fed. "Nous travaillons, évidemment, à une augmentation importante des taux d'intérêt à long terme, et cela a un impact très important sur l'ensemble de la structure de l'économie [et notamment les titres de créance, NDLR]".

En effet, une augmentation trop forte des taux pourrait avoir des conséquences désastreuses, le prix des obligations étant corrélé négativement aux taux d'intérêt. Ainsi, chaque hausse de taux diminue le prix d'une obligation, le rendement des nouveaux titres de créance étant supérieur à ceux déjà émis. Ce n'est pas la première fois qu'Alan Greenspan avertit sur une explosion du marché obligataire. Il y a six mois déjà, il avait déclaré que lorsque la bulle du marché obligataire éclatera, "ce sera mauvais pour tout le monde".

S.B.