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ABIVAX

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Abivax : Pourquoi la biotech Abivax revient en grâce depuis novembre

mercredi 5 décembre 2018 à 16h30
Le titre Abivax signe un rebond de près de 90% sur le mois de novembre

(BFM Bourse) - Délaissée pendant des mois en Bourse consécutivement à son pic du printemps 2017, la biotech montpelliéraine retrouve les faveurs des investisseurs depuis début novembre sous l'effet d'un recentrage de ses activités vers les maladies inflammatoires conjugué au renoncement à une augmentation de capital trop dilutive.

En 2017, le titre Abivax avait connu une envolée aussi magistral qu'éphémère. Le titre avait doublé de valeur en une seule séance à l'annonce de données encourageantes d'un traitement contre le sida,qui avait pour la première fois démontré une réduction des réservoirs viraux du VIH (dans lesquels le virus persiste sous forme latente, échappant à l'effet des antiviraux actuels). Mais après son plus haut historique du 2 mai 2017 (à 25,35 euros en séance et 19,70 euros en clôture), l'action a ensuite reperdu plus de 70% sa valeur. Toutefois, le cours a entamé depuis début novembre un rebond impressionnant avec un quasi-doublement le mois dernier, notamment grâce à un bond de plus de 30% sur la seule séance du vendredi 30 novembre.

La belle performance du mois écoulé permet au titre Abivax d'afficher une nette surperformance depuis le 1er janvier (+12%) malgré la correction opérée cette semaine. Pour Didier Blondel, le directeur financier d'Abivax, le regain du titre est à mettre en perspectives puisqu'il ne fait ainsi que revenir à son niveau d'il y a un an, à la fin de l'année 2017. dès lors, à quoi attribuer ce retour en grâce d'Abivax sur la cote parisienne ? Le dirigeant évoque un ensemble de facteurs qui, combinés, ont fait évoluer le regard des opérateurs sur le groupe introduit en Bourse en 2015.

Abivax voit un potentiel plus important dans les maladies inflammatoires

Quelques semaines après avoir annoncé de premiers résultats positifs pour son essai clinique de phase 2a, ABX464-101, dans la rectocolite hémorragique (ou RCH, une maladie auto-immune nécessitant aujourd'hui la prise d'un traitement à vie), la biotech a indiqué qu'elle allait désormais mettre l'accent sur les maladies inflammatoires.

"Le marché potentiel pour la gamme complète des maladies inflammatoires [...] représente plus de 30 milliards de dollars, un marché et une population de patients qui profiteront, le groupe l'espère, de ABX464" justifiait Abivax dans un communiqué.

"Nous avons procédé à un ajustement stratégique après les résultats intéressants obtenus dans les maladies inflammatoires. Sur la base du potentiel commercial, nous avons décidé de faire de ce secteur notre priorité n°1, et du VIH sur lequel nous sommes présents depuis plus longtemps, notre deuxième priorité", précise Didier Blondel. "Un ajustement fort qui commence à porter ses fruits" estime le directeur financier.

Éduquer le marché

Au yeux du directeur financier, l'un des principaux éléments expliquant le repli du cours depuis le printemps 2017 réside dans la différence de perception, entre le marché et les investigateurs, de la teneur des résultats cliniques présentés par Abivax. "Les nouvelles que nous considérions positives [comme le résultat de l'étude de phase 2a dans la la RCH évoquée ci-dessus] n'étaient pas intégrées comme telles par le marché". Le marché se montrait sceptique vis-à-vis de la taille de l'échantillon (32 patients) alors même que "pour certains paramètres, une signification statistique" a été atteinte, précise le directeur financier. Outre l'efficacité en tant que solution à l'inflammation, la thérapie expérimentale d'Abivax a l'avantage indéniable de présenter "un profil de tolérance plus important", souligne-t-il.

Depuis la publication des résultats de cette étude, la direction a fourni un gros travail pour communiquer et convaincre la communauté financière. À cet égard, "les choses se sont accélérées en novembre lorsque nous avons organisé un déjeuner avec un leader d'opinion, le professeur Ian McGowan" note Didier Blondel. Le médecin britannique, titulaire de deux doctorats (immunologie des muqueuses à l’Université d’Oxford et développement de médicaments à la Liverpool School of Tropical Medicine), actuellement professeur de médecine au département de gastro-entérologie, d’hépatologie et de nutrition de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh, aux Etats-Unis, et disposant également d'une importante expérience industrielle chez GSK ou Gilead, a été nommé en juin à la tête du comité scientifique d'Abivax.

Abivax a renoncé à une augmentation de capital trop dilutive

"D'après notre évaluation, la valeur actuelle nette de l'essai clinique de phase 2a ABX 464-101 dépasse déjà la capitalisation boursière d'Abivax, ce qui ouvre clairement la voie à des opportunités de partenariat" estime Didier Blondel. "Par conséquent et compte tenu de la faible valorisation du groupe, nous n'avons plus l'intention d'opérer une levée de fonds dilutive dans un avenir proche" annonçait-il le 28 septembre dernier, dans le communiqué des résultats semestriels du groupe. De fait, le groupe a renoncé à une augmentation de capital de l'ordre de 30 millions d'euros, cette somme correspondant à plus de 30% de la valorisation boursière actuelle d'Abivax (95 millions d'euros mercredi vers 16h).

Si les actionnaires ont abandonné ce projet, c'est qu'ils ont "parfaitement compris que les retombées économiques du traitement dans l'inflammation étaient potentiellement considérables" estime le dirigeant. La biotech "financée pour l'instant jusqu'à fin 2019" est donc à la recherche de financements complémentaires pour la suite. Ce renoncement est perçu comme un signal favorable dans la mesure où il traduit la confiance que portent les dirigeants d'Abivax en l'avenir de la biotech.

De nouvelles études dans l'inflammation

Le calendrier du premier trimestre 2019 est particulièrement chargé pour Abivax. À commencer par une étude de phase 2b pour la RCH sur 250 patients et 12 mois. "À la fin de l'étude de deux mois, nous avons proposé aux patients d'être traités sur une période de 12 mois (induction puis maintenance) et ils ont tous accepté de participer", ce qui constitue "un signal plutôt encourageant" pour Didier Blondel. En parallèle de cette étude, le groupe "accélère sur l'ensemble de son programme inflammatoire" avec deux autres études de phase 2a, une sur la maladie de Crohn et l'autre sur la polyarthrite rhumatoïde. "Nous avons expliqué que nous allions, avec beaucoup d'ambition, chercher de nouvelles études dans l'inflammation" annonce le dirigeant.

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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