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Sp500 pi openn : Pourquoi le mois d'octobre s'annonce risqué pour les marchés financiers

mardi 9 octobre 2018 à 07h30
SP500 traders

(BFM Bourse) - Après avoir affiché depuis le début de l'année une vigueur insolente, Wall Street a subi des remous notables au cours de la première semaine d'octobre. En ce mois historiquement propice aux krachs boursiers, les investisseurs ne doivent pas négliger les risques qui se font jour.

Que ce soit en 1929, en 1987 ou encore en 2008, les plus grands krachs boursiers de l'histoire se sont souvent produits en octobre. Si aucun indice ne pointe actuellement vers une réédition d'une nouvelle crise financière de grande ampleur, une certaine prudence apparaît de mise, estiment les spécialistes, notamment sur la Bourse américaine qui a connu jusqu'ici un parcours exceptionnel.

Les Etats-Unis au coeur des tensions

La Bourse de New York, qui sert volontiers de boussole à l'ensemble des indices actions, vient d'enchaîner huit hausses mensuelles au cours des neuf premiers mois de l'année. Le Dow Jones a battu record sur record pendant ces trois premier trimestre. Le troisième trimestre a même été, en dépit d'un certain ralentissement du parcours du compartiment technologique, le meilleur depuis cinq ans. Mais Wall Street a entamé le dernier trimestre de l'année sur une note négative, particulièrement affectée jeudi et vendredi par un cocktail d'éléments perturbateurs.

En premier lieu, la hausse des rendements des bons du Trésor dégrade mécaniquement l'attrait des actions. Ensuite, Donald Trump appelle l'Opep à ouvrir ses vannes et menace carrément l'organisation de représailles, alors que la hausse du pétrole atteint un niveau qui pourrait commencer à alourdir significativement la facture énergétique de la première économie mondiale. Pendant ce temps, les relations de l'administration américaine avec la Chine ne sont pas non plus au beau fixe, ce qui ne manque pas d'inquiéter certains acteurs dépendant de fournisseurs chinois. Par ailleurs, l'expansion de l'activité s'accompagne aussi d'une tension sur les salaires, réveillant des craintes d'un retour à terme de l'inflation.

Donald Trump se verra-t-il privé de majorité?

A ces préoccupations vient s'adjoindre l'incertitude quant aux élections de mi-mandat, le 6 novembre prochain. Historiquement, le scrutin -qui recouvre en réalité une somme d'élections au niveau fédéral et local- est souvent défavorable au parti du nouveau président. Ronald Reagan, Bill Clinton et plus récemment Barack Obama en avaient particulièrement fait les frais, perdant toute majorité au Congrès. A chaque fois, les deux chambres étaient passées aux mains du parti opposé, alors même que l'administration au pouvoir (dans le cas d'Obama notamment) bénéficiait d'une conjoncture au beau fixe et d'une baisse du chômage. Dans un tel cas de figure, il deviendrait difficile à Donald Trump de poursuivre sur la voie des réformes promises. Compte tenu des modalités de scrutin et du nombre d'élections, l'issue de ces midterms est particulièrement difficile à prédire, même si la vague démocrate un temps envisagée pourrait bien ne pas se matérialiser.

L'Europe face au Brexit et au budget italien

En Europe, le gouvernement italien doit remettre le 15 octobre sa proposition de budget aux instances européennes. Le suspense, entretenu par nombre de déclarations fracassantes quoique souvent contradictoires, a de quoi alimenter la tension sur les taux de la dette souveraine. Par ailleurs, l'agence Standard & Poor's rendra le 26 sa décision sur la note du pays.

"Du côté des actions européennes, les incertitudes en Italie nous amènent a abaisser nos attentes en dépit d'une conjoncture micro et macro-économique favorable. Aux Etats-Unis, au-delà d’un environnement économique constructif, la cherté du marché et le risque de tensions haussières sur les taux longs empêchent d’être plus positifs", estiment les stratèges de la branche de gestion d'actifs de La Banque Postale. Dans ce contexte c'est finalement "du côté des marchés émergents que les perspectives à trois mois sont les plus constructives", aux yeux de la banque ; mais avec toutefois des attentes de rendement qui ne dépassent pas 1,5% à 2%.

Outre-Manche se joue également une autre bataille qui pourrait avoir d'importantes conséquences en Bourse. L'Union européenne a fixé la date butoir dans les négociations sur le Brexit au sommet européen des 18 et 19 octobre. On saura alors si un accord final est trouvé ou si le Royaume-Uni devra gérer un "hard Brexit", c'est-à-dire une sortie sans accord.

Jouer la prudence

Les marchés pourraient donc évoluer au gré de ces événements, et en particulier des sondages américains au fur et à mesure de l'approche de l'échéance. "Boursièrement, le mois d’octobre avant les mid-terms est, sans surprise, un mois volatil", confirme Mirabaud Securities, qui appelle les investisseurs à la prudence en particulier pendant les trois premières semaines du mois (les anticipations ayant tendance à se figer avec les sondages quelques jours avant le scrutin).

Une circonspection partagée par La Banque Postale Asset Management : "L'économie continue de se comporter favorablement [...]. Pour ce qui est de la politique, les inconnus sont avant tout italienne (quelle politique budgétaire ?), britannique (quel type de Brexit ?) et américaine (élections et relations commerciales avec la Chine ?)", indique la branche de gestion d'actifs de La Banque Postale. Le manque de réponses à ce jour "oblige à proposer une allocation d’actifs plus prudente que le mois dernier", indiquent lundi Hervé Goulletquer et Stéphane Déo.

LBPAM suggère désormais une allocation "neutre" sur les actions et adopte une position plus défensive sur le marché des Treasuries américains, "sur fond de bonnes surprises en termes de croissance et, dans le sillage de celles-ci, d’un réglage monétaire peut-être un peu plus serré que prévu".

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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