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Pourquoi Wall Street fait mieux que les marchés européens

Les Bourses américaines touchent des plus hauts historiques

Les Bourses américaines touchent des plus hauts historiques - AFP

Alors que la Bourse de Paris n'est toujours pas revenue à ses niveaux d'avant vote sur le Brexit, Wall Street surfe sur des plus hauts historiques. Explications.

Les marchés américains sont à la fête en ce début d’été. Après le S&P 500 lundi, c’était au tour du Dow Jones d’atteindre ses plus hauts historiques mardi. L’indice des valeurs industrielles a clôturé en hausse de 0,66% à 18.347,67 points, dépassant ainsi son précédent record datant de mai 2015. Une performance paradoxale quand on sait que les profits des entreprises américaines sont attendus en repli de près de 5% au deuxième trimestre, selon Reuters. Ce qui serait le cinquième trimestre consécutif de baisse, une première depuis 2009. Preuve de cet antagonisme, le producteur d’aluminium Alcoa, qui traditionnellement ouvre le bal des publications aux États-Unis, a grimpé de 5,42% en Bourse mardi après avoir annoncé une baisse moins marquée qu'attendu de son bénéfice trimestriel…

Banques et risque politique, cocktail perdant des indices européens

Une euphorie boursière qui contraste avec la situation du CAC 40, qui se situe aujourd’hui aux alentours des 4.300 points, très loin de ses plus hauts niveaux de septembre 2000 où il avait flirté avec le cap symbolique des 7.000 points (6.944,77 points), dopé par la bulle Internet. Pour Harry Wolhandler, gérant de fonds chez Hamilton Gestion, cette différence s'explique par "le risque politique" qui pèse sur les performances des indices en Europe. L'analyste fait ainsi référence aux conséquences du Brexit et les risques d’éclatement de l’Union européenne qui pourraient découler de ce référendum.

Mais Harry Wolhandler pointe également une répartition sectorielle, qui donne trop d'importance aux valeurs financières dans les indices européens, ce qui aurait tendance à plus les pénaliser. "La configuration sectorielle des indices européens est très différente de celle du S&P 500. Quand le poids des banques est très important en Europe, les marchés américains sont eux largement dominés par les valeurs technologiques comme Google, Amazon ou encore Apple, qui sont sur des marchés très dynamiques". Pour mémoire, les banques européennes et notamment françaises avaient été littéralement massacrées en Bourse après le Brexit, cédant entre 15% et 20%.

S.B.