BFM Patrimoine
Placements

PPR: bonne nouvelle pour la valorisation du titre.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - PPR affiche la plus forte hausse de la semaine à 129,7 euros à Paris (+7%), après l'officialisation du projet de scission et de mise en Bourse de son enseigne de produits culturels Fnac. 'Ce projet de scission de la Fnac refl

(CercleFinance.com) - PPR affiche la plus forte hausse de la semaine à 129,7 euros à Paris (+7%), après l'officialisation du projet de scission et de mise en Bourse de son enseigne de produits culturels Fnac.

'Ce projet de scission de la Fnac reflète notre grande confiance dans l'avenir de l'entreprise. Indépendante et dotée de moyens autonomes, la Fnac serait ainsi mieux positionnée pour réaliser pleinement son potentiel de croissance, emmenée par les dirigeants actuels de la Fnac' a déclaré François-Henri Pinault, Président-directeur général de PPR.

' Ce projet permettra à notre Groupe de poursuivre sa transformation et de se concentrer pleinement sur le développement de ses marques d'habillement et d'accessoires '.

Alexandre Bompard, Président-directeur général de la Fnac, a déclaré : ' Ce projet de scission s'inscrit dans la dynamique de notre plan de transformation et d'expansion ' Fnac 2015 ' et permettra à la Fnac de mettre en oeuvre sa stratégie de croissance durable de façon autonome.'

En ce qui concerne la cession de Redcats, la direction a indiqué que 'le processus suit son cours. Toutes les options demeurent ouvertes. L'ensemble du processus devrait durer plusieurs mois et des annonces pourraient intervenir dans les prochaines semaines'.

Le groupe amorce donc un recentrage sur les seuls métiers du Luxe et du Lifestyle avec la sortie du pôle Distribution qui s'annonce, et Oddo y voit une perspective de bon augure pour réduire la décote sectorielle dont souffre le titre.

'Nous avons analysé la latitude de PPR en termes de cessions de Redcats et la FNAC (pour 1,3 milliard d'euros)', indiquent les analystes. Le cas échéant, de 85 à 80% du résultat d'exploitation du 'nouveau PPR' proviendrait alors du segment du luxe, et sa marge opérationnelle passerait de 13% à ce jour à environ 20%.

'Un tel recentrage devrait effacer la décote historique du titre par rapport au secteur', estime Oddo. Bref, 'les niveaux de valorisation actuels et le recentrage stratégique attendu sont des catalyseurs forts', estiment-ils.

Les analystes de Crédit Suisse rappellent que le 'nouveau PPR' ne sera pas qu'un groupe de luxe avec des marques comme Gucci et Bottega Veneta, mais aussi un groupe de Lifestyle avec Puma et Volcom, qui suscitent davantage d'inquiétude.

Certes, l'approbation par le conseil d'administration de PPR de la scission de la Fnac par son introduction en Bourse partielle est une bonne nouvelle pour la valorisation du titre. Elle s'inscrit aussi dans le recentrage du groupe fondé par François Pinault et aujourd'hui dirigé par son fils, François-Henri, vers le luxe et le 'Lifestyle'.

C'est clairement une bonne nouvelle pour PPR, d'autant qu'une sortie de la branche Distribution n'était pas attendue si vite de la part du bureau d'études, ce qui explique le relèvement de l'objectif de cours.

Peut-on estimer que le titre va rejoindre le prix qui devrait être le sien s'il était valorisé comme l'ensemble du secteur - et donc si sa décote venait à disparaître -, soit 153 euros, calcule Crédit Suisse ? En effet, le PER 2013 actuel du titre est de l'ordre de 11,6, contre 14,8 en moyenne pour le secteur.

Pas si vite : d'abord, la mise en Bourse de la Fnac ne devrait probablement intervenir que l'été prochain, estiment les analystes, en raison de la durée des procédures qui devront précéder l'opération. Il ne faudra de plus pas attendre beaucoup d'argent de cette opération : selon les analystes, la Fnac ne représente que 2% de la valeur intrinsèque du titre PPR.

En outre, PPR détient aussi la grande majorité du capital de l'équipementier sportif allemand Puma, qui compose la marque-amirale de son pôle stratégique Lifestyle et devrait concentrer 16% des bénéfices du groupe en 2012. Or Puma, qui a lancé récemment un avertissement sur résultats, est 'l'objet d'inquiétudes persistantes'.

En outre, même dans le luxe, Crédit Suisse évoque l'incertitude quant au ralentissement des ventes de Gucci (60% des profits de PPR environ cette année) au second semestre en raison d'un environnement plus difficile, notamment en Asie.

Après 8,35 euros en 2011, les analystes tablent sur un bénéfice par action PPR de 9,53 euros en 2012 puis de 10,76 euros en 2013.

Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.

Cercle Finance