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RENAULT

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Renault : Première perte nette annuelle en 10 ans pour Renault, qui chute sous les 10 milliards de valorisation

vendredi 14 février 2020 à 10h40
Clotilde Delbos a présenté la première perte nette du groupe depuis 2009

(BFM Bourse) - Renault est tombé dans le rouge en 2019 et ne prévoit pas d'amélioration notable en 2020. Dans un marché mondial en recul et pour la première fois depuis 2009, le constructeur a enregistré une perte nette de 141 millions d'euros. La firme au losange tombe sous les 10 milliards d'euros de capitalisation.

Au plus bas depuis novembre 2012, l'action Renault se négocie à 33,63 euros (-3,4%) vendredi à 10h, dans un volume d'échanges représentant déjà plus de 0,3% du tour de table. La valorisation boursière du constructeur au losange tombe ainsi sous le seuil des 10 milliards d'euros, à 9,95 milliards d'euros. En cause, la publication des comptes annuels du groupe, qui a dévoilé une perte nette -sa première depuis 2009- dans un environnement de marché difficile.

Renault a fait état vendredi d'une nette dégradation de ses résultats annuels, sous l'effet conjoint des difficultés de Nissan et de la détérioration de ses propres ventes sur plusieurs marchés clés (Argentine, Turquie, Algérie). Le constructeur basé à Boulogne-Billancourt a ainsi accusé en 2019 une perte nette, part du groupe, de 141 millions d'euros, contre un bénéfice net de 3,3 milliards d'euros en 2018. Il s'agit de la première perte nette du groupe depuis la crise financière de 2007-2008, qui s'était violemment répercutée sur les résultats 2009 (perte nette de 3,1 milliards d'euros).

Le constructeur français avait annoncé mi-janvier dernier un recul de 3,4% de ses ventes l'an dernier à 3,75 millions de véhicules. Et Renault a également été victime d'un fort repli de la contribution financière de son allé japonais Nissan, lui aussi en difficultés, tombée à 242 millions d'euros contre 1,51 milliard d'euros en 2018. Au total, "la contribution des entreprises associées s’élève à -190 millions d’euros, contre +1,54 milliard d’euros en 2018 [...] fortement pénalisée par la contre-performance de nos joint-ventures chinoises ayant aussi entraîné des dépréciations de valeur" indique Renault dans son communiqué publié vendredi avant Bourse. À noter que Nissan, détenu à 43% par Renault, a encore, jeudi, revu à la baisse ses perspectives après une chute de ses profits sur neuf mois. L'allié du français a ainsi révisé sa prévision annuelle de bénéfice d'exploitation annuel, passée de 150 à 85 milliards de yens (environ 700 millions d'euros), et plus légèrement celle de son chiffre d'affaires annuel, révisée à 10.200 milliards de yens contre 10.600 milliards de yens auparavant.

"Le groupe Renault, malgré une année perturbée, a pu réaliser, des résultats conformes à sa guidance révisée" a toutefois tenu à préciser Clotilde Delbos, directrice générale par intérim, citée dans le communiqué. Pour rappe, Renault avait abaissé fin octobre dernier son objectif 2019 de marge opérationnelle à "environ 5%", alors qu'il l'attendait jusqu'ici "autour de 6%" (contre 6,3% en 2018). Il s'est finalement établi, sur l'exercice 2019, à 4,8%.

Dans une note matinale, Barclays indique que ces résultats ressortent nettement en-deçà du consensus puisque les analystes tablaient sur une marge opérationnelle de 4,5% au second semestre (ressort à 3,7%), et sur un dividende de 1,70 euro par action.

Perspectives moroses pour 2020

"La visibilité pour 2020 reste limitée par la volatilité attendue des marchés, notamment en Europe en raison de la réglementation CAFE (pour "Corporate Average Fuel Economy", qui sera appliquée dès janvier 2021 et durcira les objectifs de réduction des émissions de CO2, NDLR) et par les possibles impacts du coronavirus" avertit également Clotilde Delbos. Si le groupe anticipe tout de même un free cash flow opérationnel de l'automobile positif en 2020, avant coûts de restructuration, il précise que cette guidance ne tient pas compte d'éventuels impacts liés à la crise sanitaire en cours. Et Renault abaisse encore son objectif de marge opérationnel, attendu entre 3 et 4% sur l'ensemble de l'exercice 2020.

Le constructeur anticipe également "un chiffre d’affaires du même ordre qu’en 2019, à taux de change constants", dans un marché automobile mondial (qui) devrait être en baisse cette année, avec un repli d’au moins 3% en Europe et en Russie".

Lors de la conférence de presse qui a suivi la présentation de ces résultats, Clotilde Delbos a par ailleurs indiqué que le groupe souhaite réduire de deux milliards d'euros ses coûts structurels au cours des trois prochaines années, et "ne peut se payer le luxe d'attendre l'arrivée de Luca Di Meo en juillet pour agir sur ses coûts".

Quentin Soubranne - ©2024 BFM Bourse
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