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FDJ : "Privatiser un monopole n'a pas beaucoup de sens", juge Bruno Retailleau (LR)

Invité sur BFM Business, le patron des Républicains au Sénat affirme que privatiser Orange aurait été une meilleure idée plutôt que d'introduire en Bourse la FDJ.

La droite avait pourtant été à l'origine de la grande vague de privatisations ouvertes aux petits épargnants dans les années 1990. Mais celle de la FDJ décidée par le gouvernement ne semble pas trouver grâce aux yeux de Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, invité ce jeudi sur le plateau de Good Morning Business sur BFM Business.

Même s'il se dit globalement favorable à "l'actionnariat populaire" et aux privatisations, le patron des sénateurs LR n'est pas convaincu par l'introduction en Bourse de la Française des Jeux. "Celle-ci n'a pas grand sens. Privatiser un monopole, ça n'a pas beaucoup de sens. Ce qui aurait beaucoup de sens par exemple c'est que l'Etat quitte le capital d'Orange. Ca ce sont de vraies privatisations. Privatiser un monopole, ça n'a pas vraiment de sens au niveau économique", assène-t-il.

Pour rappel, Orange a déjà bien été privatisé mais, au 31 décembre dernier, la sphère publique détenait encore 22,95% des actions et 29,47% des droits de vote, selon le document de référence 2018 de l'opérateur télécoms

Fonds dédié à l'innovation: "un prétexte"

"Maintenant, pour les petits porteurs c'est évidemment une opportunité. Je regrette aussi que cet argent serve très très peu au désendettement de la France", ajoute à propos de la FDJ Bruno Retailleau.

L'argent généré par cette privatisation doit servir à alimenter un fonds dédié à l'innovation. Mais pour le sénateur, il s'agit d'un "prétexte". Les fonds récoltés via cette opération devraient être "de moins de 400 millions d'euros", selon lui. Un montant insuffisant à ses yeux. "Quand j'étais président de région, j'ai lancé sur trois années un fonds pour l'industrie du futur pour mes PME, il était de près de 300 millions d'euros. Donc vous vous rendez compte 300 millions au niveau de l'Etat, c'est rien, ça ne permet de rien faire", estime-t-il.

Olivier Chicheportiche