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Genfit : Qui est Genfit, cette biotech française qui veut à son tour entrer au Nasdaq?

lundi 19 novembre 2018 à 16h07
GENFIT pourrait être la prochaine biotech française à entrer au Nasdaq

(BFM Bourse) - Fondée en 1999, la société Genfit a donné le coup d'envoi de son introduction en Bourse sur le marché américain, comme seule une poignée d'entreprises tricolores à ce jour.

Après avoir évoqué à plusieurs reprises l'intérêt qu'aurait une cotation outre-Atlantique, Genfit a annoncé lundi son intention de procéder à une IPO (pour "initial public offering") sur le marché américain. Cette introduction en Bourse s'effectuerait par le biais d'une offre au public aux Etats-Unis, tandis que la biotech procéderait simultanément à ce qu'on appelle un placement privé en Europe (c'est-à-dire une levée de fonds auprès d'un nombre limité d'investisseurs).

Pour le moment, Genfit a soumis confidentiellement à la Securities and Exchange Commission son projet de document d'enregistrement, le fameux "F-1" qui constitue le premier document que les entreprises étrangères doivent déposer pour s'introduire en Bourse, à la façon du document de base en France (s'agissant d'une société US il prend le nom de S-1). Le calendrier et les modalités financières de l'opération ne sont pas déterminées à ce stade. Le marché de cotation visé n'est pas non plus explicité, bien que sur ce point il y ait peu de doute qu'il s'agisse du Nasdaq, la référence pour les biotechs notamment.

Du reste, l'entreprise n'est pas inconnue des investisseurs institutionnels américains puisque sans être cotée outre-Atlantique, elle a déjà procédé à des levées privées.

Spécialisation dans la cirrhose et le cancer du foie

La société a été créée en 1999 par Jean-François Mouney, son actuel PDG, et Florence Séjourné (laquelle dirige aujourd'hui une biotech spécialisée dans le microbiote, Da Volterra). Ont également participé à sa création les professeurs Jean-Charles Fruchart et Bart Staels. Si le second est aujourd'hui président du conseil scientifique, le premier est en rupture avec Genfit depuis 2008.

A l'origine, Genfit axait son modèle sur différents partenariats de recherche et développement pour le compte de groupes pharmaceutiques tels que Sanofi, Merck, Fournier, Servier et Fabre. Progressivement, la société s'est focalisée sur ses propres molécules comme le GFT14, un traitement des dyslipidémie, avant de porter ses efforts sur le GFT505, considéré comme plus prometteur.

C'est son positionnement dans la NASH qui a amené Genfit sur le devant de la scène. La stéatohépatite non-alcoolique (plus communément appelée NASH d'après l'acronyme de son nom en anglais) survient chez des patients sans antécédent alcoolique, et faute de symptômes clair pendant les premières années, elle peut conduire à la cirrhose et même au cancer. Une étude de la Mayo Clinic, l'un des meilleurs hôpitaux américains, suggère qu'une grande part des cancers du foie d'origine non identifiée en seraient une conséquence. En France, c'est le journaliste sportif Pierre Ménès qui a entrepris de sensibiliser le public à cette maladie qui lui a valu en 2016 une greffe du foie.

Un marché de plusieurs dizaines de milliards de dollars

Liée au diabète et à l'obésité, la prévalence de la NASH est en forte progression : la FDA (agence américaine du médicament) estime qu'au moins 12% de la population aux Etats-Unis serait touchée. Or -en dehors d'un changement d'habitudes alimentaires et de mode de vie- aucun traitement n'existe à ce jour, ce qui conduit les analystes à modéliser un marché mondial de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Première entreprise au monde à mener un essai clinique international dans cette affection, cotée sur le marché parisien depuis 2005, Genfit a bénéficié entre 2013 et 2015 d'une reconnaissance croissante de la communauté financière, connaissant une ascension considérable en Bourse (plus de 2500% jusqu'à toucher un pic de 67 euros en février 2015). Mais en mars de la même année, les résultats initiaux de son essai clinique de phase 2b avaient déçu, entraînant une chute de 44% du titre en une séance. L'essai n'avait pas atteint son principal critère d'efficacité de façon statistiquement significative, compte tenu notamment d'une amélioration inattendue avec le seul placebo chez des patients peu malades au départ.

En revanche la molécule, baptisée élafibranor peu après, avait eu un effet bénéfique chez les patients les plus atteints, permettant de réduire la NASH sans aggraver la fibrose, conduisant Genfit à lancer une étude de phase 3, le dernier stade des essais cliniques avant une demande d'homologation et la commercialisation d'un traitement, en se concentrant sur les personnes les plus touchées conformément aux dernières recommandations de l'agence américaine du médicament. Les principaux résultats intermédiaires de cette étude finale dans la NASH sont attendus pour la fin d'année 2019.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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