(BFM Bourse) - La décision de Donald Trump de lever (peut-être temporairement) le "shutdown" qui mettait à l'arrêt de grandes administrations américaines n'empêche pas les marchés européens d'opter pour la prudence lundi à la mi-journée. Le CAC 40 cède 0,44% juste au-dessus de 4900 points.
La loi promulguée vendredi soir par le président des États-Unis assurant -au moins pour les trois prochaines semaines- le financement des administrations touchées par le "shutdown (au nombre desquelles se trouve d'ailleurs le gendarme boursier américain) ne constitue pas un pas suffisant pour pousser les investisseurs à l'achat. C'est la prudence qui l'emporte lundi à la mi-journée, avant une semaine chargée en rendez-vous déterminants pour les grandes économies mondiales. Vers 12h30 l'indice parisien cède pour sa part 0,44% à 4904,03 points.
Un nouvelle tentative aura lieu mardi au parlement britannique pour éviter une sortie désordonnée de l'Union européenne. Par ailleurs, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine se réunira mardi et mercredi, avec l'annonce de sa décision mercredi soir. Une nouvelle fois le discours de Jerome "Jay" Powell sera analysé en détail. Par ailleurs, les représentants américains au Commerce accueilleront une nouvelle délégation chinoise à Washington en vue de parvenir au fameux accord commercial espéré par les marchés.
Recul généralisé à la Bourse de Paris
En attendant l'ouverture de Wall Street (donnée en recul d'au moins 0,4% selon les contrats à terme à ce stade), les valeurs en baisse se révèlent très majoritaires au sein du palmarès parisien, dans un rapport de 3 à 1 sur l'indice vedette. Dassault Systèmes accuse la plus forte baisse de l'échantillon (-2,33%) après la diminution de l'objectif de Goldman Sachs. Kering cède 1,2% tandis que le fisc italien pourrait réclamer une somme de plus d'un milliard au groupe, qui résiste toutefois un peu mieux que LVMH (-1,5% au même moment). Carrefour (-1,4%) et Crédit Agricole (-1,35%) sont aussi à la peine. Egalement mentionné par Goldman Sachs dans une étude parue ce matin, Atos perd 1,3%.Hors de l'indice phare, Alstom cède 1,7% tandis que l'issue de l'examen de la Commission européenne reste toujours aussi incertaine en dépit de concessions de dernière minute proposées pour tenter de sauver le mariage avec Siemens Mobility, la branche transports du conglomérat allemand.
Altran de son côté cède 1,6% après avoir fait part d'une importante cyberattaque.
Parmi les hausses du jour figurent toutefois AccorHotels, recherché (+1,4%) après le succès d'un placement obligataire d'un total de 1,1 milliard d'euros, ainsi que CGG (+5,1%) mis en avant par une étude de Kepler Cheuvreux.
Quelques plus petites capitalisations, par essence volatiles, se distinguent également, notamment Claranova (+9,9%) et Geci International (+25%).
Pendant ce temps l'euro reste ferme à 1,1417 dollar. Inversement les cours de baril s'affaiblissent à 60,73 dollars (-1,48%) pour le Brent et 52,81 dollars (-1,64%) pour le WTI.