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La reprise à double tranchant de la zone euro - Plus Europe

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Richard Barley, THE WALL STREET JOURNAL LONDRES (Dow Jones)--Faible, fragile, modeste ou inégale. Voilà les adjectifs utilisés jusqu'ici pour qualifier la reprise économique dans la zone euro. Non sans raison. Le produit intérieur brut (PIB) de

Richard Barley,

THE WALL STREET JOURNAL

LONDRES (Dow Jones)--Faible, fragile, modeste ou inégale. Voilà les adjectifs utilisés jusqu'ici pour qualifier la reprise économique dans la zone euro. Non sans raison.

Le produit intérieur brut (PIB) de l'union monétaire a crû de 0,3% au quatrième trimestre 2013 par rapport au troisième, ce qui n'a rien d'extraordinaire pour une économie qui sort d'une grave récession. Mais si l'on y regarde de plus près, la reprise économique semble se généraliser dans la zone euro.

Au quatrième trimestre, les quatre plus grandes puissances économiques de la zone euro - l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne - ont toutes enregistré une croissance de leur PIB, ce qui n'était plus arrivé depuis le premier trimestre 2011. Plusieurs pays ont fait mieux que prévu, comme les Pays-Bas, dont le PIB a augmenté de 0,7%. Dans neuf pays de la zone euro, la croissance s'est accélérée au quatrième trimestre par rapport à celle observée au troisième.

Un bon début d'année 2014

Les réformes difficiles engagées par les pays les plus fragiles de la zone euro semblent en outre porter leurs fruits. Le Portugal, par exemple, a vu son PIB augmenter de 0,5% au quatrième trimestre, connaissant ainsi son troisième trimestre consécutif de croissance.

Les indicateurs publiés depuis le début de l'année laissent présager une poursuite de la reprise. Les tensions sur les marchés financiers continuent de s'apaiser, avec un net recul des taux des obligations souveraines des pays d'Europe du Sud. Les banques de ces mêmes pays ont eu assez massivement recours aux marchés obligataires dernièrement pour se financer.

D'après les chiffres publiés par Markit Economics, l'activité du secteur privé dans la zone euro a progressé en janvier, pour le septième mois consécutif. L'indice PMI composite de la zone euro est ressorti à 52,9 en janvier, soit son plus haut niveau depuis juin 2011, a annoncé Markit.

La réponse de la BCE

Dans un tel contexte, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait s'abstenir de prendre de nouvelles mesures de relance, même avec un taux d'inflation redescendu à 0,7%. Le président de la BCE, Mario Draghi, a souligné que les chiffres de la croissance au quatrième trimestre faisaient partie des indicateurs que la banque centrale attendait pour prendre ses prochaines décisions de politique monétaire. Si la reprise économique se poursuit dans la zone euro, la BCE pourrait choisir d'endurer les inquiétudes au sujet du faible niveau de l'inflation, en faisant le pari que celle-ci finira par se redresser.

Les investisseurs qui misent sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la part de la BCE risquent d'être déçus.

-Richard Barley, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

February 18, 2014 06:21 ET (11:21 GMT)

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