Rolls-Royce: vers une année boursière noire en 2014.
(CercleFinance.com) - L'action Rolls-Royce Holdings est sur le point de terminer une nouvelle semaine boursière noire, avec pour l'heure un recul hebdomadaire de plus de 11%, à 800 pence, soit - 37% depuis le début de l'année. On peut cependant s
(CercleFinance.com) - L'action Rolls-Royce Holdings est sur le point de terminer une nouvelle semaine boursière noire, avec pour l'heure un recul hebdomadaire de plus de 11%, à 800 pence, soit - 37% depuis le début de l'année. On peut cependant se demander si le point bas n'est pas en train de se rapprocher.
En effet, l'année 2014 s'annonce comme un mauvais cru pour le secteur aéronautique dans son ensemble : depuis le début de l'année, l'indice sectoriel paneuropéen Stoxx Europe Aerospace & Defense chute de près de 14% alors que deux poids-lourds, Rolls-Royce (- 37%) et Airbus (- 27%), ont lourdement dévissé. Des deux 15 composantes de l'indice, seules deux (Zodiac Aérospace et Fincemeccanica) s'affichent en hausse symbolique.
Malgré la bonne orientation de la demande d'avions civils, le motoriste britannique Rolls-Royce souffre de sa complexité : si les moteurs aéronautiques et spatiaux concentrent la majorité des ventes, la part des moteurs militaires est relativement importante.
En outre, Rolls-Royce fabrique aussi des moteurs pour la marine et l'industrie et se trouve ainsi dispersé sur plusieurs marchés aux perspectives différentes. Dans ce dernier domaine, le groupe vient cependant de de vendre à Siemens sa branche de turbines à gaz terrestres (pour les centrales électriques), un marché devenu difficile. Ce qui semble plutôt positif.
Mais après bien des déconvenues et des abaissements de prévisions, un plan de performance comprenant la suppression de 5% environ de l'effectif a été lancé en novembre. La structure du groupe va aussi être simplifiée en deux branches seulement : Aerospace, et Land & Sea.
En novembre dernier, le groupe a aussi remplacé son directeur financier, qui désormais est David Smith. On peut donc escompter qu'une fois les comptes 2014 publiés, en février prochain, les perspectives financières de Rolls-Royce seront clarifiées.
Enfin, avec un carnet de commande de plus de 70 milliards de livres, soit plus de quatre années de CA, le groupe est doté d'une visibilité appréciable. Certes, à court terme, les difficultés d'Airbus en matière d'appareils long-courriers (A350 et A380) pèsent sur l'équipementier qu'est Rolls-Royce. Mais à long terme, l'augmentation structurelle des cadences de production dans le secteur aéronautique pourrait constituer un soutien appréciable.
D'une manière générale, Rolls-Royce reste en dépit de ses difficultés un acteur de premier plan, avec une capitalisation de 15,7 milliards de livres. En outre, ses PER 2015 et 2016, soit 12,9 et 11,7 fois, se situent dans la moitié, sinon dans le tiers inférieurs des valeurs du Stoxx Europe Aerospace & Defense.
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