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Semaine noire pour la Bourse de Paris

Le CAC40 a perdu plus de 4% cette semaine.

Le CAC40 a perdu plus de 4% cette semaine. - Eric Piermont - AFP

Le CAC40 a chuté de 1,64%, ce vendredi 10 octobre, perdant sur l'ensemble de la semaine plus de 4,5%. Les mauvaises perspectives économiques ont largement pesé sur l'indice parisien.

Et quatre de chute pour le CAC40. Ce vendredi 10 octobre la Bourse de Paris a enchaîné une quatrième séance d'affilée dans le rouge, avec une baisse de 1,64% à 4.073 points.

L'indice phare de la place parisienne est ainsi passé sous le seuil symbolique des 4.100 points, soit son plus bas depuis le début de l'année 2014.

Cette séance est ainsi venue clore une semaine noire pour le CAC40. Hormis lundi où la Bourse s'est cherchée une direction avant de finalement clôturer sur une légère hausse (+0,11%), l'indice a enchaîné les mauvaises performances mardi (-1,81%) et mercredi (-0,97%). La casse a été un peu plus limitée jeudi avec une baisse de -0,64%.

Un important fléchissement

Sur l'ensemble de la semaine, la Bourse de Paris a perdu plus de 4,5%, par rapport à la clôture de vendredi dernier. "On avait pas vu un tel fléchissement depuis longtemps", observe Tangi Le Liboux d'Aurel BGC.

Pour cet analyste plusieurs facteurs expliquent la défiance des investisseurs. Il rappelle tout d'abord que la tendance générale reste encore marquée par la conférence de presse de la Banque centrale européenne, qui avait déçu les marchés la semaine dernière.

La panne européenne

Et cette semaine, les minutes (compte-rendu) de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, publiées mercredi, n'ont pas inversé la tendance. "On a l'impression que le parapluie des banques centrales est percé", juge Tangi Le Liboux.

Outre la politique monétaire, la macroéconomie a pesé sur la tendance. Le FMI a ainsi abaissé, mardi, ses prévisions pour la zone euro, l'Allemagne et la France. La directrice générale du fonds, Christine Lagarde a ensuite déclaré jeudi qu'il y avait de "sérieux risques de récession" pour l'union monétaire.

Autre mauvaise nouvelle, également tombée jeudi: les principaux instituts de conjoncture nationaux ont revu à la baisse leur prévision pour la croissance de l'Allemagne, principale économie de la zone euro. "Les investisseurs commencent à croire que l'Europe n'arrive pas à relancer son potentiel de croissance", conclut Tangi Le Liboux.

Julien Marion