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Sévère coup de tabac sur les bourses européennes

Le Cac40 a perdu plus de 6% sur une semaine

Le Cac40 a perdu plus de 6% sur une semaine - Daniel Roland - AFP

La Bourse de Paris a perdu plus de 3% ce vendredi et plus de 6% sur la semaine, comme l'ensemble des places mondiales. Une dégringolade due à un cocktail explosif d'inquiétudes.

On sait que l'été est une période à haut risque pour les marchés. En 2011, le CAC40 avait ainsi perdu de 1.000 points en environ un mois, en raison (déjà) de la crise grecque.

La baisse de cette semaine est certes plus modeste. Elle n'en reste pas moins importante. L'indice phare de la place parisienne a ainsi dégringolé de de 6,5%, soit plus de 300 points, avec une chute plus particulièrement brutale ce vendredi (-3,19%). La tempête a de fait touché l'ensemble des bourses européennes et mondiales.

Francfort a perdu 2,95% ce vendredi, Londres 2,83%, Milan 2,83% et le Dow Jones cédait 1,68% à la clôture de Paris. Cette mauvaise tendance s'explique "par l'accumulation de tous les facteurs de risques qui sont apparus cet été mais qui se sont renforcés ces derniers jours", souligne Alexandre Baradez, chef de la stratégie marchés chez IG.

Craintes sur la Chine

L'analyste recense quatre sources de tensions. La première d'entre elle reste évidemment la Chine dont les perspectives de croissance ne cessent de semer le doute dans les salles de marché. "L'action de la Banque centrale chinoise et la dévaluation du yuan a envoyé des signaux d'inquiétude en ce sens", relève Alexandre Baradez.

A cela s'ajoute un autre risque lié à la Chine: la chute des cours des matières premières générées par les craintes de ralentissement de la demande.

Le risque grec

Autre thème qui a fait plonger les marchés: les signaux difficiles à décrypter de la Réserve fédérale américaine (Fed). "Les investisseurs n'arrivent pas à les cerner et savoir si la Fed relèvera ses taux en septembre prochain", analyse Alexandre Baradez. En ce sens les "minutes" (compte-rendu de réunions de politique monétaire), publiées en début de semaine, n'ont pas donné d'indices clairs.

Enfin et non des moindres, les marchés ont dû encaisser l'annonce survenue jeudi soir en provenance d'Athènes. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a ainsi remis sa démission et appelé à de nouvelles élections législatives. Pour Alexandre Baradez, la question est "avant tout politique" car cette décision peut "créer de l'instabilité à court terme".

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