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Société générale: Frédéric Oudéa "très satisfait des résultats"

Le patron de la Société Générale estime que sa banque a pris "du muscle" pour 2013

Le patron de la Société Générale estime que sa banque a pris "du muscle" pour 2013 - -

Le résultat net de la Société Générale, publié ce 8 novembre, est en chute libre. Invité de BFM Business ce matin, le directeur général de la banque est pourtant serein.

-86,3%. C’est le recul vertigineux du résultat net de la Société Générale. Quand les analystes s’attendaient à un bénéfice de 139,1 millions d’euros, la banque n’a réalisé que 85 millions. Pourtant, son patron, Frédéric Oudéa, invité de BFM Business ce jeudi, se dit "très satisfait".

La Générale, qui a cédé pour 16 milliards d’euros d’actifs depuis juin 2011, vient de vivre "une étape décisive dans l’amélioration de son bilan", dit-il. L’établissement a en effet vendu sa filiale grecque (Geniki) et sa branche américaine (TCW) avec des fortes dépréciations. Le directeur général de la Générale assure être désormais "faiblement exposé à la dette souveraine ou privée des pays à risque".

L'Union bancaire comme pilier de l'intégration européenne

Frédéric Oudéa, qui parle aussi de l’impact "purement comptable" de la dette de la banque, préfère attirer l’attention sur le produit net bancaire (PNB). Selon lui, le chiffre d’affaires de la banque, lui, "croît à mesure que le risque baisse". Finalement, la banque n’a fait que développer "du muscle pour entrer en 2013", s’enthousiasme son patron.

Quant aux fonds propres de la banque, Frédéric Oudéa dit être "en ligne avec notre trajectoire". La banque devrait ainsi atteindre entre 9 et 9,5% à la fin de l'an prochain. Pour rappel, les régulateurs exigent désormais des établissements bancaires un certain niveau de liquidité dans leurs coffres pour éviter de faire peser un risque systémique sur les pays en cas de nouvelle crise.

Mais aussi content que soit Frédéric Oudéa, son optimiste pour l’avenir reste mesuré. "Les années où on faisait mieux que la croissance sont derrière nous" regrette-t-il. Même s’il considère que "la confiance est revenue", notamment concernant la zone euro. Une embellie, des investisseurs internationaux qui reviennent, parce que "les marchés ont compris que l’Europe va vers plus d’intégration" mais que "ça va prendre du temps".

Pour le patron de la Société Générale, il faut ainsi que l’Europe "continue à marquer des points" notamment à propos de l’Union bancaire. D’abord parce que ce dispositif est un "pilier d’intégration", souligne Frédéric Oudéa. Ensuite, parce qu’il y voit le moyen de "rassurer définitivement le marché sur la santé des banques européennes, de lui permettre de distinguer leur situation de celle des Etats". Pour lui, sans conteste, "c’est très positif !".


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