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Solucom: 'en constante recherche de cibles potentielles'.

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(CercleFinance.com) - Pascal Imbert, fondateur et Président du directoire de Solucom, 2ème cabinet de conseil indépendant en France, répond aux questions de Cercle Finance, suite à la publication des résultats de l'exercice 2013/2014, la semain

(CercleFinance.com) - Pascal Imbert, fondateur et Président du directoire de Solucom, 2ème cabinet de conseil indépendant en France, répond aux questions de Cercle Finance, suite à la publication des résultats de l'exercice 2013/2014, la semaine dernière.

Cercle Finance: Comment expliquez-vous la progression des résultats annuels et le chiffre d'affaires meilleur que prévu?

Pascal Imbert: Solucom a tiré parti d'une politique offensive en termes de recrutements, d'acquisitions et sur un plan commercial.

Nous sommes aujourd'hui très satisfaits d'avoir délivré une croissance supérieure à nos prévisions, tout en enregistrant une rentabilité en nette augmentation.

Ainsi, en 2013/2014, Solucom a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 141,6 millions d'euros, en croissance de 8%, dont 6% à périmètre constant alors même que nous étions sur un marché en repli en 2013. Nous avons pu nous hisser au 2ème rang des cabinets de conseil indépendants en France.

Le résultat net part du groupe s'élève à 10,9 millions d'euros au cours de l'exercice écoulé, en hausse de 6%, tandis que le résultat opérationnel courant atteint 18,2 millions d'euros, en progression de 18%.

La marge opérationnelle courante ressort quant à elle à 12,9% en 2013/2014, contre 11,9% un an plus tôt. Hors crédit d'impôt recherche, la marge opérationnelle courante aurait été de 12,4% contre 11,2% l'année précédente.

Le taux d'activité s'est établi à un niveau solide, à 83%, en progression d'un point par rapport au dernier exercice. En outre, le taux journalier moyen est demeuré stable d'une année sur l'autre à 713 euros. Hors Lumens Consultants et Trend Consultants, le prix de vente annuel s'est établi à 710 euros, en repli limité de 0,4%, conformément à la tendance de 0% à -1% anticipée en début d'exercice.

CF: Quels sont vos objectifs pour les mois qui viennent?

PI: Pour l'exercice 2014/2015, Solucom se fixe pour objectifs de délivrer une croissance de son chiffre d'affaires supérieure à 8%, hors nouvelle acquisition, et une marge opérationnelle courante comprise entre 11% et 13%.

L'année a démarré doucement. Par conséquent, nous nous montrons prudents concernant nos prévisions de rentabilité.

D'autre part, le groupe va reprendre ses investissements dans le domaine des ressources humaines. Nous nous attendons en effet à un retour des tensions tant en matière de recrutement que de turn-over.

Un coup de pouce sur les salaires d'embauche peut également s'envisager, pour rester parfaitement compétitifs.

Par ailleurs, nous entendons investir dans l'image et la notoriété de Solucom, via des dépenses de communication, pour accompagner le développement du groupe.

CF: Quels vont être les leviers de croissance?

PI: Le marché du conseil entre dans une phase de redémarrage, particulièrement dans le secteur bancaire qui a vocation à peser de plus en plus dans notre chiffre d'affaires.

Son poids devrait passer de 18% aujourd'hui à 25% à moyen-terme. Les banques entrent dans une vague de transformations sans précédent, imposée par l'évolution des comportements clients, la recherche d'un nouvel équilibre dans leur portefeuille d'activités, et une pression réglementaire toujours plus forte.

Le secteur a pâti d'un sous-investissement depuis 2008, en raison de la crise économique, et devrait bénéficier d'un effet de rattrapage.

Ainsi, de nombreux projets sont en préparation chez beaucoup d'acteurs qui ont pris du retard dans l'amélioration des process.

La digitalisation de la relation avec les clients, la gestion multicanaux ou encore la rationalisation des réseaux d'agences les préoccupent tout particulièrement.

Le redémarrage du conseil dans le secteur bancaire est une opportunité de premier plan pour Solucom. Nous disposons de tous les atouts pour en tirer parti, compte tenu de nos savoir-faire en transformation numérique et après avoir réalisé en début d'année une acquisition (Trend Consultants) dans ce domaine précis.

Enfin, le secteur de l'énergie va rester clé pour le cabinet qui anticipe néanmoins des besoins en légère diminution.

CF: Après la conclusion de plusieurs opérations au cours des derniers mois, pensez-vous marquer une pause dans la croissance externe?

PI: Pas du tout. Nous sommes en constante recherche de cibles potentielles et espérons concrétiser de nouvelles opérations cette année.

Un cabinet de conseil en management dans le secteur bancaire pourrait par exemple nous intéresser, de même qu'un acteur travaillant sur le sujet de la transformation numérique. Le cas échéant, nous sommes également prêts à réaliser une acquisition plus structurante que les opérations que nous avons l'habitude de mener.

Nous étudions donc plusieurs dossiers et informerons le marché des avancées sur le sujet, en temps utile.

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