(BFM Bourse) - Malgré des ventes trimestrielles conformes aux attentes, le titre du numéro un mondial du luxe est en chute libre mercredi. Les investisseurs anticipent un recul de la demande en Chine, principal moteur récemment de la croissance du groupe.

Vivement sanctionné mercredi depuis le début de la séance à la suite de l'annonce de ses ventes trimestrielles, LVMH a précisé mercredi après-midi la tendance relative à la demande chinoise pour sa marque phare Louis Vuitton au troisième trimestre. Celle-ci a légèrement décéléré à 15% sur la période, contre un niveau proche de 20% auparavant, a reconnu le directeur financier du groupe au cours d'une conférence avec les analystes financiers.

Selon Jean-Jacques Guiony, la croissance organique de l'ensemble du groupe pour l'Asie hors Japon s'est établie à +11% au trimestre écoulé, contre +16% sur l'ensemble des neuf premiers mois. A l'échelle mondiale, les ventes ont crû de 10% sur base organique au troisième trimestre, avait indiqué LVMH hier soir dans un communiqué.

Fin d'une période d'euphorie pour le luxe

Si les valeurs du luxe sont aussi fortement attaquées mercredi dans le sillage de la publication de LVMH, c'est parce que "le géant du luxe a publié de bons résultats mais son cours en reflète d’excellents", estime Nicolas Chéron, responsable de la recherche actions de Binck.fr. Selon l'analyste, "les valeurs du luxe sont parmi les plus chères du marché français et leur baisse depuis l'annonce de l'introduction de Hermès au CAC 40 en juin dernier signifie que l'euphorie qui durait depuis deux ans sur ce secteur a sûrement pris fin".

Les précisions apportées aux analystes par le groupe Bernard Arnault ont cependant permis au titre de réduire son repli, passant d'une baisse de -8,4% à -7,35%, dans des volumes d'échange déjà deux fois supérieurs à une journée habituelle.